KOM OMBO
Kom Ombo

Sur la rive droite du Nil à 45 km d'Assouan, les ruines du temple de Kôm-Ombo constituent l'un des lieux les plus pittoresques de l'ancienne égypte. Comme à Edfou, on y trouve un temple ptolémaïque qui a remplacé un temple plus ancien, construit par Thoutmosis III. Le premier roi de l'époque hellénistique dont on lit le nom sur le monument est Ptolémée VI Philométor, et le dernier, Ptolémée XII Aulète, mais le temple a été agrandi et enrichi jusqu'à l'époque romaine. En fait le temple de Kôm Ombo est constitué de deux temples accolés : celui de gauche en entrant est dédié à Haroëris (Horus le grand) dieu solaire guerrier, celui de droite à Sobek, le dieu de la fertilité.

PLAN.

Kom Ombo

1) Cour intérieure
2) Façade de la 1ere salle hypostyle.
3) Deuxième salle hypostyle
4) Vestibules
5) Sanctuaire de la triade d'Horus
6) Sanctuaire de la triade de Sobek

Ce temple fut reconstruit et réadapté par les Ptolémées, entouré par un mur d' enceinte, avec deux portails qui s'ouvrent sur le Nil tout proche.

VISITE.

Kom Ombo

Son plan ressemble un peu à celui du temple d'Edfou. En partant de l'entrée, on trouve une cour avec une colonnade sur trois côtés; la façade du pronaos; le pronaos ou salle hypostyle à dix colonnes;

une seconde salle hypostyle également à dix colonnes; trois vestibules successifs, et le sanctuaire. Le couloir qui contourne le sanctuaire et donne accès aux chapelles est parallèle à deux autres couloirs bien plus longs, délimités par les murs intérieurs et le mur extérieur.

 

La différence avec le temple d'Edfou est qu'ici le sanctuaire est double, ou plus exactement qu'il y a deux sanctuaires accolés. Cette disposition binaire se répercute de la partie arrière à la façade. Du sanctuaire à la cour, toutes les salles ont deux entrées.


Un de ces couloirs fait suite aux portiques formés par les colonnades latérales de la cour d'entrée ; l'autre permet la circulation à droite et à gauche de la première salle hypostyle

Dans les salles hypostyles, chaque rangée de colonnes en comporte un nombre impair, de sorte que celles du milieu se trouvent dans l'axe du temple et y déterminent deux parcours parallèles. En réalité, il s'agit pratiquement de deux temples placés côte à côte, car on y célébrait le culte de deux grandes triades, en dehors de celui des différents dieux auxquels étaient dédiées les chapelles.
Haroëris et Tasenètnéferèt
La première était formée de Sobek à tête de crocodile, de sa mère Hathor et de Khonsou, qui apparaît ici comme le fils de Sobek. Cette triade peut être considérée comme la plus importante, puisque la partie sud du temple lui était consacrée. Or pour les égyptiens, le sud, d'où descend le Nil, l'empor- tait sur le nord. L'autre triade comprenait Horus le Vieux à tête d'épervier (ou Horus le Grand ou Horus Majeur, en grec Haroeris) et deux dieux assistants dont les noms avaient été créés artificiellement par nécessité de symétrie liturgique. C'étaient Tasenetnofret ou la « sœur de bonté » et Panebtaoui, c'est-à-dire le seigneur des Deux Terres. Thoutmosis III avait dédié le temple précédent à la triade Horus Majeur, Sobek et Hathor, mais on sait que sous les Ptolémées la théologie était devenue plus abstraite. Les momies de crocodiles retrouvées dans la nécropole voisine confirment que le temple entretenait ces animaux sacrés de la déesse Sobek.
Sur les murs, on peut découvrir un calendrier, permettant de comptabiliser les jours, les saisons et de connaître les moments des semences et des récoltes.

 

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