La religion Bön existait au Tibet, avant le bouddhisme, 250 ans avant notre ère.
Les bön-po croyaient qu'un dieu créateur, uni à un principe divin féminin, avaient engendré les petits dieux, les humains et le monde.
Ils voyaient une divinité dans tous les phénomènes de la nature, comme le Vent-cheval (loungsta).
Ils pratiquaient le culte des ancêtres et celui des divinités domestiques.
Leurs prêtres, souvent ermites, n'étaient pas soumis au célibat et portaient les cheveux longs ; c'étaient des chamans et des nécromanciens.
Après les pratiques animistes et chamanistes constituant le premier Bön (shes-pa bcu-gnyis), une religion structurée, le Bön Yungdrung, se dégagea au XIe siècle .
L’école Bön Yungdrung qui se réclamait de son mythique fondateur, le maître Tonpa Shenrab Miwoche (sTon-pa gShen-rab Mi-bo-che), était proche de l'école Nyingmapa (Bonnets Rouges).
Au XIVe siècle, la branche bön-gsar (Nouveau Bön) se rapprocha plus étroitement du bouddhisme afin d’échapper à la discrimination.
En 1640-1641, au Tibet oriental, Gushri khan, chef des Mongols Qoshot (Khosût), détruisit la puissance du prince de Be-ri, le dernier défenseur de la religion Bön.
Bien qu’il soit toujours présenté comme une religion à part, même par les Tibétains, le Bön doit aussi être compté dans les écoles du bouddhisme tibétain.
Il est reconnu comme cinquième tradition religieuse tibétaine par le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso.