La croyance en l'existence d'un principe universel auquel l'homme doit se soumettre et l'importance du culte des ancêtres représentent le fondement commun des trois grandes religions chinoises: le confucianisme et le taoïsme, apparus en Chine au VIe siècle av. J.-C., et le bouddhisme, introduit en Chine vers l'an 100. Leurs rites et leurs fêtes gouvernent intimement la vie religieuse chinoise.
Les fêtes chinoises suivent le cycle de l'année agricole. D'autre part, elles marquent l'intérêt porté aux ancêtres, à la santé et à la prospérité. Le rite taoïste du Jiao, ou "renouveau cosmique", est célébré au début de l'hiver, lors de la fête Ch'ing Ming, ou "clarté et luminosité" au printemps, les tombes des ancêtres sont restaurées et leurs âmes reçoivent nourriture et argent spirituel. Les prêtres bouddhistes et taoïstes ainsi que les chamanes, qui sont les intermédiaires entre le monde terrestre et le monde des esprits, président les rituels qui marquent les cycles de la vie : naissance, mariage et mort. La population rurale de la Chine populaire fait preuve d'une pratique religieuse plus soutenue que les Chinois citadins de Hongkong ou de Formose. Mais, depuis 1949, le régime marxiste a mis un frein à l'exercice de ces pratiques, malgré l'adoption, à la fin des années 1970, d'une politique plus libérale à l'égard de la religion.