Amitâbha, l'un des cinq Dhyanibulldhas, est l'un des bouddhas les plus importants du bouddhisme mahayana, ou « Grand Véhicule ». Son nom signifie « Infinie Lumière » ou «Celui dont la splendeur est incommensurable ».
Amitâbha règne sur le paradis occidental, un état de conscience appelé Sukhâvatî. Quiconque croit en ce bouddha est assuré d'entrer à Sukhâvatî, où il renaîtra. Amitâbha est donc une sorte de sauveur qui garantit une vie après la mort: chacun peut atteindre la libération en invoquant son nom, plutôt que de devoir subir d'innombrables renaissances.
Dans une existence antérieure, Amitâbha était un roi qui, après avoir été en contact avec l'enseignement bouddhiste, abandonna son trône pour devenir le moine Dharmakara. Dharmakara fit 48 voeux, par lesquels il promit de venir en aide à ceux qui suivraient le chemin vers l'illumination. Grâce à la méditation, le moine réussit finalement à réaliser ses voeux et il devint le bouddha Amitâbha.
Ayant l'eau pour élément, il est associé au crépuscule et à la vie dans l'au-delà. Il est généralement représenté en rouge, assis sur une fleur de lotus, ou parfois voyageant sur le dos d'un couple de paons. Ses mains font le mudra de la méditation, une main reposant simplement sur l’autre, son emblème est le lotus, le symbole de la renaissance spirituelle, et il est associé à la direction de l’ouest.
Bien qu'il fût originaire de l'Inde, c'est en Chine et au Japon, où il porte le nom d'Amida (le bouddha qui a inspiré l'école de bouddhisme de la « Terre pure »), qu'Amitâbha fit l'objet de la plus grande vénération. Au VIII siècle, le moine indien Padmasambhava introduisit le culte d'Amitâbha au Tibet, où il attira de nombreux disciples.
Au Tibet et au Népal, Amitâbha est représenté en Yab-Yum (la position de l'étreinte) avec Pandara, sa Shakti ou énergie féminine correspondante.