CHENG-HUANG

Cheng-Huang (ou Ch'eng-Huang) était le dieu des fossés et murailles qui jouait le rôle très important dans la vie religieuse des villes et des bourgs chinois, dont il était le protecteur attitré. Il n’en était pas le fondateur ; à celui-ci, on rendait souvent un culte spécial sous des noms qui varient suivant les lieux (un des plus répandus est simplement l’Ancêtre du Village, shezu.)

Chaque village et chaque ville avaient son propre Cheng-Huang, le plus souvent c'était un dignitaire local ou une personne importante qui était morte et avait été élevée au rang de divinité.

Il était le dieu que l’Auguste de Jade a chargé du gouvernement d’une circonscription.  Son statut divin lui a été révélé par des rêves, mais les dieux étaient à l'origine de la décision. Cheng-Huang recherchait, grâce à ses rêves en général, les scélérats et les esprits malfaisants qui pouvaient se cacher dans sa communauté. Cheng-Huang non seulement protégeait la communauté des attaques, mais il devait aussi prendre garde que le Roi des Morts n'importât pas d'âme de sa juridiction sans autorisation ou que des esprits malfaisants se mêlent au cortège des démons domestiques.

  Chenghuang Miao à Sh
Cheng-Huang Miao à Shanghai
Cheng-Huang a sous ses ordres toute une administration. Ses subordonnés les plus célèbres sont "Monsieur Blanc", Bai lao-ye, et "Monsieur Noir", Hei lao-ye, qui voient tout ce qui se passe dans la circonscription, le premier pendant le jour et le second pendant la nuit. On les représente comme deux personnages longs et maigres, coiffés de hauts bonnets coniques, vêtus l’un tout de blanc, l’autre tout de noir. Il y a aussi Tête‑de‑Bœuf et Face‑de‑Cheval, mais ceux‑ci sont plus exactement des aides infernaux.

Il intervenait aussi en cas de sécheresse pour faire tomber la pluie et procurait une moisson abondante.
On lui adressait aussi des prières pour intercéder auprès des dix juges des enfers en faveur d'un défunt. Le taoïsme a adopté cette divinité très populaire et lorsque un moine souhaitait faire une prière pour aider l'âme d'un défunt, il en informait au préalable Cheng-Huang. Chaque ville avait et a encore un temple pour l'honorer. Ci-contre celui de Shanghai qui se trouve dans un quartier très commerçant et faussement Ming.

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