SHENNONG
Shennon

Shennong ou Chen-Nong le dieu laboureur fait parti des trois Augustes de la Chine. Les historiographes anciens font de lui l’inventeur de l’agriculture les chants populaires conservés dans le Shi jing montrent que Shennong, le «laboureur divin», est un dieu des champs avec un corps d’homme et une tête de buffle. On l’invoque au moment des semailles afin qu’il vienne purifier la terre. Le fait qu’il soit assimilé à un autre dieu, Chiyou, divinité du feu et de la forge, laisse supposer qu’il incarne aussi les feux de défrichement de l’ancienne agriculture forestière. Cet attribut de Shennong survivrait dans la coutume qui consiste, dans la Chine classique, à battre les champs avec un fouet rouge afin de les purifier. Shennong, comme Chiyou, est vaincu à la fin de son «règne» par Huangdi, son frère, dont la Vertu va croissant. Le culte de Shennong a, de tout temps, fait partie de la religion officielle de la Chine. L’empereur, au premier mois de l’année, ouvre la saison agraire en traçant un sillon. Ce labourage rituel a lieu dans un champ spécial, près du sanctuaire de Shennong, à qui on offre un sacrifice à cette occasion. Dans la religion populaire, Shennong est vénéré comme dieu de l’agriculture et il a sa place dans les temples ruraux. Il est représenté assis, revêtu d’un simple pagne de feuilles (les vêtements n’apparaissent qu’à l’époque de Huangdi) et tenant dans sa main une gerbe. Mais Shennong connaît aussi les herbes médicinales. On lui attribue le premier herbier de la Chine, le Pen-ts'ao king et le Shen Nong Ben Cao Jing ((Traité des herbes médicales) ouvrages dont la rédaction initiale semble dater de l’époque des Han postérieurs et qui a été, par la suite, considérablement augmenté par des commentaires. Shennong est ainsi le patron des herboristes et des pharmaciens. La tradition populaire le représente comme agriculteur sous les traits d’un jeune homme imberbe et au ventre rouge, tandis que Shennong herboriste est un vieil homme barbu à la peau noire.

 

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