Arts

Les ancêtres des Finlandais vivaient dans la partie sud de la Finlande actuelle depuis 5 000 ans av. Notre Ere. Le nom des provinces de la Finlande actuelle vient des nombreuses tribus auxquelles ces ancêtres appartenaient. Les Estoniens, originaires du sud du golfe de Finlande, et les Ougriens, venus de Hongrie et de la Sibérie occidentale, sont très proches des Finlandais et ont en commun certains mythes.
La première référence aux peuples finnois apparaît dans Germania, oeuvre de l'historien et homme politique romain, Tacite, écrite en 98 de Notre Ere.

Kullervo

Selon lui, les Finnois (Fenni) étaient « incroyablement barbares et lamentablement pauvres ». Il raconte qu'ils n'avaient « ni armes, ni chevaux, ni maisons, rien d'autre que des plantes sauvages à manger, des peaux en guise de vêtements et le sol pour lit ». Malgré la description de Tacite, il est probable, si l'on en croit leurs peintures sur pierre, que l'alimentation des anciens Finnois n'était pas si sommaire, mais qu'elle se composait également de viande d'élan et de poisson. Pendant l'âge de fer (vers 500 av. notre ère à 400 de notre ère), les traits caractéristiques de leur poésie populaire commencèrent à apparaître en même temps qu'un mode de vie rural associant agriculture, chasse et pêche.

Les premières tribus finnoises parlaient des langues différentes, dialectes de l'ouralien, langue qui s'était étendue jusqu'à la Finlande entre 4000 et 2000 av. notre ère. Ces tribus ne vivaient pas dans des villes mais en groupes familiaux entourés d'autres tribus avec qui elles commerçaient. Ces groupes étant relativement isolés les uns des autres, il n'existait pas de croyances communes.

Les anciens Finnois croyaient en un monde tripartite (voir cosmogonie"). Les cieux où vivaient les dieux étaient dans la partie supérieure. Puis venait le territoire réservé aux vivants : une île cernée par une immense rivière. Tuonela, le royaume des morts, s'étendait de l'autre côté de la rivière.

La cellule familiale était composée de ses membres vivants et de ceux qui avaient franchi la rivière pour rejoindre le royaume des morts. La mort ne libérait personne de ses obligations familiales ; les défunts continuaient à prendre part à la vie de leur progéniture de bien des manières. En retour, les vivants devaient observer fidèlement les anciens rites et poursuivre le travail de leurs ancêtres. Cette pratique est la clé de la compréhension de la vie familiale des anciens finnois.
Si ces rites de passage à Tuonela n'étaient pas correctement observés, les défunts pouvaient se transformer en âmes errantes appelées sijattomat sielut, qui hantaient la demeure des générations suivantes au lieu de se fondre dans la cellule familiale élargie.

BIBLIOGRAPHIE.

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