Transcription française et anglaise du breton et du gallois Caledfwlch, provenant lui-même du gaélique caladbolg, littéralement "dure foudre". C'est le nom de l'épée de souveraineté d'Arthur, celle qui était fichée dans le perron magique et que seul Arthur pouvait soulever. Après la bataille de Camlann, Arthur, qui ne peut l'abandonner à n'importe qui, la fait jeter par Girflet dans un lac où elle est recueillie par une main, vraisemblablement celle de la Dame du Lac.
Vase sacré qui, après avoir servi à Jésus-Christ
pour la Cène, aurait à la Crucifiction recueilli le sang
qui jaillissait de ses plaies. Aux XIIe et XIIIe s., les romans de Robert de Boron
et de Chrétien de Troyes racontent la "quête" allégorique
du Graal par les Chevaliers de la Table Ronde, Perceval, Lancelot et le
pur Galaad.
[peg] Le mot provient de l'ancien occitan gradal (aujourd'hui grazal)
signifiant "récipient", "pot". C'est dans un
graal que Joseph d'Arimathie recueille le sang de Jésus. Mais ce
graal a été creusé dans une émeraude que la
tradition gnostique dit être celle qui brillait au front de Lucifer
avant qu'il ne fût précipité dans les ténèbres
de l'Abîme, pierre tombée au Paradis terrestre et emportée
par Adam et Ève en signe d'espoir. Cette pierre aurait été
transmise de génération en génération jusqu'à
être en possession de Ponce Pilate qui l'aurait fait tailler en
forme de coupe et qui l'aurait ainsi offerte à Joseph d'Arimathie. Mais tous les récits du cycle ne décrivent pas le Graal
de la même façon: il peut être un calice, une écuelle,
une pierre tombée du ciel ou même un plateau sur lequel une
tête d'homme baigne dans son sang. Le prototype celtique du Graal
est le chaudron qui contient une nourriture inépuisable, qui peut
rendre la santé et la vie et qui détient la connaissance
et la sagesse. Une autre interprétation du mythe prétend
que l'objet en lui-même n'a pas d'importance: l'appelation sangréal
qui se trouve dans de nombreux manuscrits peut en effet être comprise
comme sang royal, désignant ainsi une lignée royale, autrement
dit une lignée initiatique détentrice d'un grand secret.
Dans la cathédrale S Lorenzo à Gênes, se trouve depuis le XIIe siècle un vase sacré, présenté aux fidèles comme une relique; il fut conquis à, Césarée en 1101 et la tradition en fait le Saint-Graal.
Les chevaliers, se réunissaient, une fois l'an, autour d'une "table ronde", où chacun avait sa place marquée, sans querelle de préséance. Seul le siège Périlleux était laissé vide en attendant le vainqueur de la quête du Graal pourrait s'y asseoir sans encombres.