NIBELUNGEN

L'anneau des Nibelungen n'est pas la version mythologique, mais la version d'après l'œuvre de Wagner.

ACTE 1 .

Après un prélude sinueux, l'acte I commence par deux scènes plutôt drôles : Mime, frère du Nibelung Alberich et jadis soumis à son pouvoir, se fait rabrouer et questionner par le jeune Siegfried pour qui il essaie vainement de forger une épée assez solide, puis se soumet à un jeu d'énigmes avec un voyageur inconnu . On y apprend que Mime a élevé le fils de Siegmund et de Sieglinde (morte en couches), dans l'espoir que Siegfried tuera le géant Fafner changé en dragon, lui permettant de mettre la main sur le trésor et l'anneau. Le Voyageur annonce que l'épée brisée de Siegmund (Notung) ne peut être reforgée que par un être sans peur, et que celui-ci tuera Mime. Le nain, affolé, propose à Siegfried de le conduire à l'antre de Fafner pour y apprendre la peur, mais le garçon, à cette perspective, se précipite sur la forge et, avec une énergie qui remplace toute science, reforge Notung, tandis que Mime imagine de l'assassiner par ruse dès qu'il aura tué le dragon.

ACTE 2 .

Un bref face-à-face entre le Voyageur et Alberich, devant la grotte où Fafner dort sur son trésor, précède l'arrivée de Mime et de Siegfried. Ce dernier, fasciné par les mystérieux «murmures de la forêt» (page orchestrale colorée et bruissante), cherche à les imiter avec un roseau coupé, puis sonne de son cor. Fafner, éveillé, s'approche (sombre reptation musicale, voix caverneuse) et Siegfried le tue de son épée. Le contact du sang de Fafner, qui, agonisant, tente d'avertir le garçon, permet à celui-ci de comprendre le chant d'un oiseau (soprano), grâce auquel il trouve l'anneau et le Tarnhelm. Percevant aussi les arrière-pensées du fourbe Mime, il le tue. L'oiseau évoque alors la vierge endormie sur son rocher entouré de flammes, éveillant un désir qui envahit aussitôt l'orchestre.

ACTE 3.

Au pied de ce rocher, Wotan, venu consulter Erda dont le savoir s'est obscurci, lui apprend qu'il renonce joyeusement au pouvoir divin sur le monde, que libérera l'amour de Brünnhilde et de Siegfried. Il tente cependant, après un échange peu amène, de barrer la route au héros, mais cette fois, c'est l'épée qui brise la lance : les motifs musicaux de la puissance de Wotan se disloquent. Après le passage des flammes, l'univers sonore s'éclaire. Une lente progression — découverte émerveillée de la femme endormie, montée du désir, éveil de Brünnhilde («Heil dir, Sonne»), éveil commun à l'amour — conduit à l'un des sommets du Ring : un très héroïque duo d'amour."

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