Les tablettes d'écriture en linéaire B qui se rapportent à la civilisation mycénienne portent les premières traces manuscrites de religion en Europe. Elles montrent l'importance de Poséidon, dieu des Mers, et d'une déesse, probablement une déesse mère, qui se retrouve dans diverses régions. D'autres divinités apparaissent également, en particulier Zeus et Héra. Les dieux immortels d'Homère vivaient sur le mont Olympe mais se comportaient comme des êtres humains, sans souci d'exemplarité morale. Ils pouvaient se métamorphoser et intervenir dans le cours de l'existence humaine.
Moyennant prières et cadeaux, ils pouvaient ainsi changer la destinée des hommes, mais en aucun cas leur nature. Très exploités dans la mythologie quotidienne de la Grèce classique, ces dieux de l'Olympe ont été associés au fonctionnement de sociétés secrètes et à des lieux de culte, de guérison et de divination, tel celui de Delphes où officiait la Pythie du temple d'Apollon. Mais la religion de la Grèce antique ne s'embarrassait pas de morale. À partir du Ve siècle avant notre ère, les recherches métaphysiques, morales et scientifiques des philosophes grecs aboutirent à une conception renouvelée de l'essence divine, remettant en question cette religion populaire. Ils le firent si bien qu'en 399 le philosophe Socrate, soupçonné d'avoir dénigré les dieux officiels, fut accusé d'impiété et de corruption de la jeunesse et condamné à boire la ciguë.
À la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand, le culte des dieux de l'Olympe se propagea en Asie Mineure, au Moyen-Orient et en Égypte. La civilisation hellénistique intégra alors les cultures orientales et les dirigeants grecs prirent conscience de l'utilité politique des notions de monarchie divine.
D'autres divinités jouent un rôle important dans la religion populaire, bien qu'elles ne fassent pas partie des douze précitées. Parmi elles figurent DIONYSOS (le Bacchus romain), associé au vin et aux récoltes, et ASCLÉPIOS (l'Esculape romain), dieu de la Médecine.
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