Roi étrusque qui régna à Caeré et qui lutta contre Enée.
Les formes de sa légende varient. Dans la tradition la plus ancienne, et dont le premier témoin est le traité (aujourd'hui perdu) des Origines, écrit par Caton au second siècle avant notre ère, Mézence est appelé par Turnus, après que celui-ci a subi une première défaite de la part d'Enée et de Latinus.
Pour décider Mézence à le secourir, Turnus lui aurait promis la moitié de toute la récolte de vin du pays latin, ainsi que de son propre territoire. De son côté, Enée aurait fait le même voeu à Jupiter. Le voeu fait au dieu eut plus d'efficacité que la promesse de Turnus, et Mézence fut tué, Turnus également.
Dans cette bataille, Enée disparut, mystérieusement, rappelé parmi les dieux, et c'est son fils, Ascagne, qui lui succéda. La promesse faite à Jupiter fut tenue, et c'est ainsi que l'on expliquait l'origine des Vinalia, célébrées chaque année, et au cours des quelles on offrait à Jupiter les prémices de la récolte du vin.
La version présentée par Denys d'Halicarnasse est sensiblement différente. Après son mariage avec Lavinia, et la construction de Lavinium, Enée et Latinus doivent repousser les attaques des Rutules, conduits par Turnus, le neveu d'Amata. Dans une première bataille, Turnus et Latinus sont tués. Les Rutules appellent alors à leur secours Mézence et les Etrusques, qui craignent l'installation d'un Etat puissant si près de leurs frontières, à l'embouchure du Tibre.
Une bataille sanglante s'engage ; à la tombée de la nuit, aucune décision n'est encore acquise. On s'aperçoit alors qu'Enée a disparu. Ascagne prend le commandement, mais les Troyens et les Latins sont en difficulté. Ascagne demande les conditions d'un armistice. Mézence réclame toute la production de vin du pays latin. Ascagne voue alors à Jupiter le vin du pays, et, à la faveur d'une nuit sans lune, fait une attaque, qui a plein succès. Lausus, le fils de Mézence est tué. L'armée étrusque se replie en désordre, et Mézence apprend à la fois sa défaite et la mort de son fils. C'est lui alors qui demande un armistice. Ascagne lui accorda le libre passage avec le reste de son armée et, depuis ce temps, Mézence resta un allié des Latins