Selon la légende dont l'origine est inconnue, Cophetua était un roi africain très riche qui avait une absence totale d'attirance sexuelle ou amoureuse pour qui que ce soit.
Un jour pourtant, alors qu'il était accoudé à la fenêtre de son palais, il vit passer une jeune mendiante. Ce fut le coup de foudre.
Cophetua décida qu'il devra soit épouser cette jeune femme soit se suicider.
Il parcourut la ville offrant quelques pièces de monnaie aux mendiants pour essayer d'avoir plus de renseignements sur la jeune femme.
En fait il n'apprit pas beaucoup plus : elle s'appelait Pénélophon et vêtue d'une robe en lambeau elle mendiait pour vivre sagement.
Finalement Cophetua la rencontra à nouveau et lui proposa de l'épouser.
Un peu étonnée, Pénélophon accepta. Elle perdit rapidement ses anciennes habitudes et devint une reine aimée
Le couple vécut une vie sans histoire et à leur mort ils furent ensevelis dans la même tombe.
Cette histoire est connue en occident puisqu'on trouve plusieurs allusions dans l'oeuvre de Shakespeare comme par exemple "Roméo et Juliette" (II, 1), Henri IV, Love's Labour's Lost, (IV, 1) où Pénélophon porte parfois le nom de Zénélophon. Alfred Tennyson lui a consacré un poème, "The Beggar Maid", 1833. Des artistes comme Sir Edward Burne-Jones ou Edmund Blair Leighton ont représenté la scène en peinture.
Dans son roman "un cadavre dans la bibliothèque", Agatha Christie utilise l'expression le "syndrome de Cophetua" pour désigner l'attrait entre un homme de condition aisée et une jeune femme pauvre.