OYA

Oya

Oya, après avoir été la femme d'Ogun, devint celle de Shango. On la dit originaire du pays Tapa ou Nupé, et lorsque Shango entra sous terre à Ikoso, elle en fit de même à Ira, devenant la divinité des tempêtes et du fleuve Niger. Des cornes de buffle sont posées sur son autel.

Une légende connue et en Afrique et au Nouveau Monde en explique la présence : « Un chasseur étant à l'affût vit un buffle s'approcher. Il s'apprêtait à le tuer lorsqu'il vit l'animal se dépouiller de sa peau et de ses cornes et se transformer en une très belle femme. C'était Oya. Elle dissimula sa peau dans un fourré et se rendit au marché de la ville voisine.
Le chasseur s'empara de la peau et la cacha dans son grenier, puis, allant au marché et rencontrant la belle, il lui demanda de l'épouser. Celle-ci refusa, mais plus tard, ne retrouvant plus sa peau, fut bien forcée d'accepter sa proposition. Elle avait cependant posé comme condition au chasseur que la discrétion la plus absolue devait être observée par lui au sujet de son origine animale.

Plus tard, les autres femmes de cet homme devinrent jalouses d'Oya. Elles réussirent à faire boire leur mari et à lui faire révéler le secret. Se livrant aux soins du ménage, elles chantèrent "fais la belle, mange et bois, mais nous savons que ta peau est dans le grenier". Ainsi prévenue, Oya put se transformer de nouveau en buffle et tua à coups de cornes ses anciennes rivales. Elle se dirigea ensuite vers les champs avec l'intention de tuer son ancien mari, mais celui-ci réussit à la calmer par des offrandes d'akara, beignets de haricots, son plat favori. Oya détacha alors ses cornes et les remit au chasseur. Lorsqu'il aurait besoin de secours, elle viendrait aussitôt qu'il les cognerait l'une contre l'autre en l'appelant.

Oya reçoit des offrandes de chèvres, d'ignames, de vin de palme et d'akara.

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