Il y a de nombreuses légendes contradictoires au sujet Aine d'autant plus qu'il existe de nombreux personnages dans la mythologie celtique qui ont porté ce nom.
Elle était considérée comme une fée ou une reine des fées, fille du musicien et magicien Feri et soeur jumelle de Grian. Dans d'autres légendes elle est la déesse irlandaise de la Fertilité et de l'Amour. On l'identifie à la fille du dieu de l'océan Mac Manannan Llyr ou bien la fille d'Eogabal le fils adoptif de Manannan Mac Llyr tandis que d'autres légendes elle passe pour son épouse Parfois on l'assimile à Morrigan, ou à la "Grande Reine".
Elle était associée à la lune et adorée la veille du Mid-summer (solstice d'été). Elle passait pour être à l'origine du statut élevé des femmes de l'ancienne Irlande, et de ce fait, elle était tout à fait comparable aux grandes déesses des panthéons nordique et classique: Frigg ou Venus / Aphrodite.
Comme tous les gens de Sidhe (le bon peuple), elle était aimable et serviable envers tous ceux qui la vénéraient. Elle encourageait l'amour et elle choisissait ses amants parmi les dieux mais aussi parmi les mortel.
Mais elle exerçait
une vengeance implacable sur ceux qui lui nuisaient comme par exemple
le Roi de Munster, Ailill Olom qui
avait essayé de l'enlever. Selon la version de l'histoire elle lui arracha l'oreille ou le tua.
Dans les cycle des Fenians, Aine est amoureuse de Fionn Mac Cool. Dans certaines versions, cet amour est partagé et ils eurent deux enfants ensemble; dans d'autres, son amour pour Fionn est malheureusement sans contrepartie.
La "Déesse fiancée" qui était l'épithète Cu Gorm (le chien courant gris) avait été le premier nom de Aine.
Aine était aussi la déesse de poésie voire de la folie.
Le cairn de Mullach an Triuir sur la montagne, Cnoc Aine, pouvait soit accorder le don de
poésie soit provoquer la folie.
Ceux qui s'asseyaient sur la pierre, Cathair
Aine, risquaient de perdre l'esprit temporairement et ceux qui s'y asseyaient
trois fois le perdaient à tout jamais. Une légende raconte
aussi que tous les chiens errants d'Irlande se rassemblaient ici.
Jusqu' au VI ième siècle de notre ère son culte demeura
très actif en particulier dans le Munster et le Connaught et s'étendit même jusqu' aux îles occidentales de l'Ecosse.
Jusqu'au XIX ième
siècle des gens faisaient le tour du Cnoc Aine dans le sens contraire
des aiguilles d'une montre avec des torches faites d'herbe séchée et puis ils répandaient
les cendres dans leurs champs et sur leurs bêtes afin de les protéger.
Aine avait aussi le pouvoir de guérir qui était associé aux lacs et aux puits comme à Tobar-Na-Aine (Puits d'Aine). Dans toute l'Irlande on lui reconnaissait le pouvoir de soigner et de redonner une bonne santé car elle était la gardienne de l'étincelle de vie qui traverse le corps toutes les 24 heures. C'est pourquoi il était interdit de pratiquer des saignées les jours qui lui étaient consacrés afin que la vie ne s'échappât point du corps du malade.