Divinité du soleil et père des empereurs incas, Inti, le plus puissant des dieux, fit l'objet d'un culte absolu. Sacrifices, offrandes et rituels lui étaient consacrés avec d'autant plus de zèle que les Incas espéraient qu'une existence vertueuse les conduirait au paradis auprès du dieu soleil.
Marna Quilla, déesse de la lune et épouse d'Inti, était tout aussi vénérée, notamment à Cuzco où un temple fut érigé en son honneur.
Outre au soleil et à la lune, astres majeurs, les Incas portaient un intérêt particulier aux étoiles. C'est entre autres sur l'observation de la Voie lactée qu'ils établissaient le calendrier des récoltes, des semailles et des rituels datant en fonction des étoiles la saison sèche et la saison des pluies. Rien d'étonnant donc a ce que les constellations de la Voie lactée ou Mayu (rivière) jouissent du statut de divinités, les Pléiades par exemple passaient pour divinités protectrices de l'agriculture.
La surface terrestre abondait elle aussi en signes sacres. Des forces surnaturelles étaient associées aux rochers. aux montagnes, aux lacs et rivières, aux arbres. Ces lieux, comme l'âme qui les habitait, portaient le nom de huacas (esprits) et faisaient l'objet d'un culte assidu.
Le peuple vénérait également d'autres types de huacas que l'on portait sur soi comme un bijou précieux, simples pierres ou galets, animal, personne ou végétal taillés dans le bois ou la pierre. Un huaca placé clans un champ de maïs ou un canal d'irrigation était censé garantir une récolte fructueuse. La plupart de ces huacas agraires fut détruit par les conquérants espagnols.
Espèce similaire aux huacas mais autrement plus importants aux yeux des Incas, les paccariscas se plaçaient généralement à proximité de formations naturelles telles que grottes, rochers, montagnes et sources, lieux sacrés parce que points de départ des ancêtres pour le monde des esprits. Ici était supposé demeurer un bout d'âme de l'aïeul, laissé là avant le grand départ. Le peuple venait se recueillir au paccarisca en murmurant : « Tu es mon lieu de naissance, tu es ma source de vie. Protège-moi du démon. O Paccarisca »