Fils du tribun du peuple M.L. Drusus qui s'opposa à C. Gracchus, Marcus Livius Drusus devint lui aussi tribun du peuple en –91. Il était orgueilleux, très riche et influent ; il eut l'ambition de réconcilier tous les partis et de résoudre les problèmes de l'état. Pour ce faire et peut-être aussi pour s'opposer à Rutilius Rufus, il proposa plusieurs lois :
• Loi sur le blé, comme celle de G. Gracchus et L. Saturnius, pour amadouer le Plèbe.
• Loi agraire
• Loi pour rendre le pouvoir judiciaire aux sénateurs qui venait d'être récemment confier aux chevaliers.
• Loi sur la citoyenneté.
Pour cette dernière, Drusus reprenait à son compte les idées de C. Gracchus en voulant accorder la citoyenneté romaine à tous les Italiens non-romains. Il semble qu'il y ait eu des contacts avec les notables des villes italiennes (Pompeius Silo) qui étaient d'ailleurs venus à Rome soutenir son projet. Le débat sur ce projet fut marqué par une violente opposition menée par le consul en exercice L. Marcius Philippus et Q. Servilius Caepio (un ancien ami de Drusus) et les partisans de Drusus (particulièrement le grand orateur L. Crassus). Le paroxysme de l'affrontement se déroula le 13 septembre où le consul eut le nez écrasé où Drusus menaça de jeter Caepio de la roche tarpienne et où Crassus attrapa une attaque (il mourut 6 jours après). Toutefois malgré l'opposition de plus en plus vive (Philippus accusa Drusus de ne pas avoir respecté l'avis des auspices pour les lois précédentes) Drusus pensa que la loi serait votée et que sa perte de notoriété serait largement compensée par la gratitude des nouveaux citoyens. Mais il fut poignardé par un inconnu qui ne fut jamais démasqué et avant de mourir, il aurait eu le temps de demander à ses amis :
" ecquandone, propinqui amicique, similem mei civem habebit res publica? " Quand la République aura-t-elle un citoyen tel que moi ?