GRACCHUS (Tiberius Sempronius), général romain,
père des Gracques, né vers 210, mort vers 150 avant notre ère
Tribun du peuple vers 187, il défendit Scipion l'Africain,
dont il épousa la fille Cornélie. En 181, il vainquit les
Celtibériens, soumit le pays, et y gagna une longue popularité, Censeur en 169, il déploya une grande sévérité.
Cornélie, restée veuve, se consacra à l'éducation de Tiberius et de Caius,
GRACCHUS (Tiberius Sempronius), tribun romain, le premier des Gracques, né en 160 avant notre ère, mort en -133, Tiberius donna de bonne heure les plus grandes espérances.
GRACCHUS (Caius Sempronius) , tribun du peuple, frère du précédent (-152 à -121), Il reprit l'œuvre de son frère, et tenta sans succès de faire appliquer la loi agraire. Nommé questeur en -126, on le retint trois ans en Sardaigne. Revenu malgré la loi, Il fut élu tribun triomphalement, en -128, compléta la loi agraire en faisant voter l'établissement de colonies, en particulier à Carthage, et entretint sa popularité en réclamant le droit de cité pour les Italiens et en proposant une loi frumentaire. Pour ruiner la puissance des grands, il fit transférer le pouvoir judiciaire des sénateurs aux chevaliers, et réforma le mode des élections, Pour se défendre, l'aristocratie gagna le tribun Livius Drusus qui à chaque proposition démocratique de Caius répondit par une autre plus démocratique. La popularité de Caius baissa. On réussit à l'éloigner en l'envoyant fonder la colonie de Carthage. Au retour il échoua dans sa candidature à un troisième tribunat. Le consul Opimius entreprit de faire abroger ses lois et commença par la moins populaire, celle qui relevait Carthage de ses ruines, comme entachée de sacrilège. Caius voulut la défendre par la violence, mais ne fut pas suivi et fut réduit à se donner la mort. Son cadavre fut jeté au Tibre, son nom maudit, et trois mille de ses partisans périrent après lui.