Les GRACQUES

GRACCHUS (Tiberius Sempronius), général romain, père des Gracques, né vers 210, mort vers 150 avant notre ère Tribun du peuple vers 187, il défendit Scipion l'Africain, dont il épousa la fille Cornélie. En 181, il vainquit les Celtibériens, soumit le pays, et y gagna une longue popularité, Censeur en 169, il déploya une grande sévérité.
Cornélie, restée veuve, se consacra à l'éducation de Tiberius et de Caius,

GRACCHUS (Tiberius Sempronius), tribun romain, le premier des Gracques, né en 160 avant notre ère, mort en -133, Tiberius donna de bonne heure les plus grandes espérances.

Gracques
Les Gracques par E. Guillaume
Il assista à la prise de Carthage, fut questeur en Espagne (-137), sauva l'armée romaine commandée par le consul Mancinus, Il fut nommé tribun en 133. Conscient du mal que causait l'extension exagérée des grands domaines (latifundia), il proposa une loi agraire qui interdisait de posséder plus de cinq cents jugera ( soit 126 hectares) de terres publiques, accordait aux occupants évincés une indemnité, laissait en sus 250 jugera par fils, instituait une commission chargée de veiller à l'exécution de la loi. Les riches décidèrent un tribun, Octavius, à opposer son veto à la loi. Tiberius riposta en suspendant le cours de la justice et de toutes les affairés publiques. Octavius ne cédant pas, il fit voter par le peuple la déchéance des tribuns, illégalité qui lui aliéna les modérés. La loi passa cependant. D'autres propositions démocratiques suivirent ce succès. Tiberius, menacé et calomnié, sentit que l'inviolabilité d'un second tribunat était nécessaire à sa sûreté. Le vote fut interrompu par des violences, Le lendemain, Tiberius, ne pouvant se faire entendre, porta les mains à sa tête pour montrer que sa vie était menacée. On s'écria qu'il demandait une couronne. Nobles et chevaliers se précipitèrent au Capitole. Tiberius fut tué avec trois cents de ses partisans, son cadavre jeté dans le Tibre, Des exécutions et des proscriptions suivirent ces scènes de violences.

GRACCHUS (Caius Sempronius) , tribun du peuple, frère du précédent (-152 à -121), Il reprit l'œuvre de son frère, et tenta sans succès de faire appliquer la loi agraire. Nommé questeur en -126, on le retint trois ans en Sardaigne. Revenu malgré la loi, Il fut élu tribun triomphalement, en -128, compléta la loi agraire en faisant voter l'établissement de colonies, en particulier à Carthage, et entretint sa popularité en réclamant le droit de cité pour les Italiens et en proposant une loi frumentaire. Pour ruiner la puissance des grands, il fit transférer le pouvoir judiciaire des sénateurs aux chevaliers, et réforma le mode des élections, Pour se défendre, l'aristocratie gagna le tribun Livius Drusus qui à chaque proposition démocratique de Caius répondit par une autre plus démocratique. La popularité de Caius baissa. On réussit à l'éloigner en l'envoyant fonder la colonie de Carthage. Au retour il échoua dans sa candidature à un troisième tribunat. Le consul Opimius entreprit de faire abroger ses lois et commença par la moins populaire, celle qui relevait Carthage de ses ruines, comme entachée de sacrilège. Caius voulut la défendre par la violence, mais ne fut pas suivi et fut réduit à se donner la mort. Son cadavre fut jeté au Tibre, son nom maudit, et trois mille de ses partisans périrent après lui.

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