Démon du second ordre, gardien du bouc
LÉGENDE
A la fête de l'expiation , que, les Juifs célébraient le dixième jour du septième mois, on amenait au grand-prêtre, deux boucs qu'il tirait au sort ; l'un pour le Seigneur, l'autre pour Azazel. Celui sur qui tombait le sort du Seigneur était immolé, et son sang servait pour l'expiation. Le grand-prêtre mettait ensuite ses deux mains sur la tête de l'autre, confessait ses péchés et ceux du peuple, en chargeait cet animal, qui était alors conduit dans le désert et mis en liberté.
Le deuxième bouc, lâché dans le désert, devait y rencontrer le démon Azazel, le dixième ange déchu. Selon le livre d’Enoch, à l’origine, Azazel apprit aux hommes à fabriquer des armes, des boucliers, des cuirasses. Il leur montra le travail des métaux nobles pour ciseler les bracelets et les parures. Puis il leur enseigna l'art de confectionner le fard des paupières et les teintures, puis à tailler toutes les sortes de pierres précieuses.
Il en résulta une grande impiété. Les hommes se débauchèrent et se perdirent dans les voies du vice.
Et le peuple, ayant laissé au bouc d'Azazel, appelé aussi le bouc émissaire, le soin de ses iniquités, s'en retournait la conscience nette.
Selon Milton, Azazel est le premier porte-enseigne des armées infernales. C'est aussi le nom du démon dont se servait, pour ses prestiges , l'hérétique Marc.
BIBLIOGRAPHIE.
- Dictionnaire du diable et de la démonologie de J. Tondriau et R. Villeneuve
- Dictionnaire infernal de Collin de Plancy (Paris, six éditions de 1818 à 1863)
- La légende dorée de Jacques de Voragine
- La Sorcière de Michelet
- Lemegeton Clavicula Salomonis (Anonyme)
- Pseudomonarchia Daemonum de Johann Weyer