La dégradation, putréfaction, décomposition de la matière vivante quand l'âme ou la conscience ont déserté le corps est un thème du Fantastique.
La Momie par Gérald Brom
Poe a traité le sujet dans le Cas de M. Valdemar, et surtout Arthur Machen dans la Lumière intérieure (1895). Un savant réussit à extraire l'âme de sa femme et à l'introduire dans une opale qui se met à resplendir. La victime a consenti à l'expérience pourvu que son mari la tue sitôt le transfert accompli. L'autopsie du cerveau révèle que celui-ci est devenu celui d'un animal inférieur ou d'un démon.
Les premiers à s'intéresser à la dégradation du corps furent les égyptiens qui réussirent à stopper la putréfaction des corps par l'embaumement afin qu'ils puissent continuer à servir de réceptacle aux diverses composantes de l'âme (voir Akh, Ba et Ka)
Puis les momies réduites en poudre furent utilisées dans la pharmacopée ou en amulette jusqu'à ce que leur vente soit interdite. Elle acquit alors une réputation maléfique augmentée au siècle dernier par la malédiction présumée du tombeau de Toutankhamon.
Les momies et leurs maléfices donnèrent lieu à un grand nombre de films comme La momie de Stephen Sommers ou Dans les griffes de la momie de John Gilling