Comaetho (ou Cométho) était la jolie prêtresse d'Artémis Triclaria de la ville de Patras. Elle devait effectuer son sacerdoce jusqu'à son mariage. Elle tomba amoureuse du beau Mélanippe mais leurs parents ne voulaient pas entendre parler de mariage alors ils se rencontraient en secret et un jour ils firent l'amour dans le temple même dédié à la virginité.
Outragée, Artémis envoya la peste et la famine sur la ville. On interrogea l'oracle de Delphes qui préconisa de tuer les deux amoureux et de sacrifier tous les ans une jeune fille et un garçon, les plus beaux de la ville; toutefois l'oracle précisa que ce sacrifice prendrait fin quand un roi étranger apporterait un nouveau culte.
Eurypyle fils d'Evenos était le roi de Thessalie qui participa à la guerre de Troie. Lors du partage du butin il reçut en partage un mystérieux coffret.
L'origine de ce coffre est assez obscure. Certains disent que c'est un cadeau de Zeus à Dardanos d'autres pensent qu'Enée l'avait laissé tomber lors de sa fuite d'autres enfin prétendent que Cassandre l'avait placé là pour qui portât malheur au grec qui le prendrait.
Tout comme Eurypyle vous aimeriez bien savoir ce qu'il y avait dans ce coffre. Il ne l'avait pas plus tôt ouvert qu'il devint fou avec heureusement quelques moments de lucidité. Il eut juste eu le temps d'apercevoir une statuette de Dionysos sculptée par Héphaïstos.
Au lieu de revenir en Thessalie, il prit le chemin de Delphes pour savoir comment retrouver pleinement la raison.
Comme toujours la réponse de la pythie ne fut pas très claire: il devait consacrer le coffret à l'endroit où il trouverait des hommes occupés à un sacrifice inusité chez les Grecs.
La navigation le mena à Patras et en débarquant sur la plage il vit deux jeunes gens qui allaient être immolés.
Chez les grecs les sacrifices humains n'avaient plus cours et il se souvint des paroles de la pythie. Alors il consacra le coffret et en même temps les habitants de la ville comprirent qu'il était ce roi étranger venu apporter un nouveau culte comme l'oracle l'avait prédit. Ainsi Eurypyle fut guéri de sa maladie, et les gens du pays cessèrent leurs sacrifices humains. (Pausanias, Périégèse VII, 19, 1)