Les ensembles architecturaux, les sculptures et les céramiques qui ont survécu au temps témoignent de cette culture classique. C'est aussi le cas d'œuvres rédigées par des théoriciens comme le Romain Vitruve (1e siècle av. notre ère), dont les écrits sur l'architecture inspirèrent Palladio au XVIe siècle, ou le Grec Philostrate (IIe - IIIe siècle av. notre ère), dont les textes firent connaître à Mantegna et à Rubens l'œuvre des peintres grecs oubliés, d'Apelle à Zeuxis.
La valeur que nous accordons aujourd'hui aux vestiges occulte l'intérêt réel, dont nous ignorons tout, que les Anciens ont porté à certains objets. Les Grecs et les Romains préféraient les objets d'or ou d'argent aux objets de céramique qui ont acquis tant de valeur à nos yeux. Dérobés ou fondus pendant les périodes de guerre et de privations, les objets en métaux précieux dont les temples et les lieux saints recelaient d'énormes quantités, ont le plus souvent disparu.

PERIODE ARCHAIQUE

Vase de Vix
Vase de Vix

De l'art de la Grèce archaïque (du VIlle siècle au début du Ve siècle av. notre ère), seuls des marbres, des céramiques et quelques bronzes sont connus. Des sceaux en pierres semi-précieuses, des bijoux et des pièces de monnaie témoignent déjà de l'existence d'un artisanat du luxe.

Hormis le bœuf en or de Delphes, l'objet le plus impressionnant qui nous soit parvenu est l'immense cratère trouvé à Vix, en Côte-d'Or: il s'agit d'un vase de bronze mesurant 1,54 m de haut et d'un poids de 208 kg, réservé au mélange de l'eau et du vin pour une contenance de 1200 litres, sans doute fabriqué par des artisans grecs du sud de l'Italie vers 540-530 av. notre ère.

La femme représentée sur le couvercle ainsi que les guerriers figurant sur la frise qui orne le col du vase arborent le fameux «sourire archaïque" légèrement étonné, interprété comme un signe de félicité, qui caractérise la sculpture grecque jusqu'au Ve siècle.

Le développement économique et politique de la Grèce explique l'essor artistique et technique qui naît à la fin du VIIIe siècle. Venu d'Orient, le goût pour l'objet précieux s'étend. Les artistes, orfèvres, mais aussi bronziers et potiers, élargissent le répertoire limité de la période précédente, dite "géométrique".

ARCHITECTURE.

Mais l'événement principal de la période est l'apparition de la grande architecture, au VIIe siècle. La pierre taillée et le marbre s'imposent peu à peu à côté de la brique crue et du bois. Ces matériaux servent à la construction des premiers édifices religieux majeurs, dont le style se fixe en quelques décennies.
L'ordre dorique naît à Corinthe, dont l'influence sur Delphes est certaine.
L'ordre ionique provient des Cyclades et de Samos. La sculpture en marbre décore principalement les temples.
Les types caractéristiques de la représentation féminine (korê) et masculine (kouros) s'établissent. Les recherches anatomiques se développent à partir du milieu du VIe siècle.

Le talent et le savoir-faire des potiers et des peintres contribuent à la diffusion de la céramique de cette période. Les vases dont les figures noires se détachent sur le fond rouge font place, au milieu du VIe siècle, à la technique plus élaborée de la figure rouge sur fond noir.

PERIODE HELLENISTIQUE

Elle s'étend de la mort d'Alexandre le Grand (323 av. notre ère) à la conquête de la Grèce par Rome. Grâce aux conquêtes d'Alexandre, l'art grec a rayonné dans tout le monde méditerranéen, et plus particulièrement en Orient. Les magnifiques centres artistiques que sont Alexandrie en Égypte, Antioche en Syrie, Halicarnasse, Éphèse et Pergame en Asie Mineure en témoignent. En architecture et en sculpture, le temple-autel de Zeus de Pergame, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace nous donnent une idée juste de la virtuosité technique et du foisonnement de l'art hellénistique

PERIODE CLASSIQUE

Notre connaissance de la grande période classique du siècle de Périclès (Ve et IVe siècles) ne coïncide pas forcément avec la perception qu'avaient les Grecs anciens de leur époque. La sculpture en marbre qui décorait le Parthénon à Athènes est considérée comme la représentation de l'idéal classique. Il convient de noter qu'elle ne représentait que quelques pourcents du coût total de l'édifice, alors que la statue cultuelle d'Athéna Parthénos, en or et en ivoire, engloutissait la moitié du budget de la construction du temple. Cette statue de 12 mètres de haut, ainsi que l'autre chef-d'œuvre de Phidias, le Zeus d'Olympie, étaient certainement considérés par les Grecs comme les œuvres d'art les plus précieuses de leur temps. Nous devons nous contenter de les imaginer, ces réalisations n'ayant pas survécu au triomphe du christianisme sur le paganisme.

ATHENES CAPITALE ARTISTIQUE.

Au milieu du Ve siècle, Athènes consacre sa suprématie de capitale politique et artistique en entreprenant un vaste programme de construction sur l'Acropole. Périclès confie à Phidias la direction des travaux du Parthénon, qui mêle les ordres doriques et ioniques, tandis que Mnésiclès dessine les Propylées. Au IVe siècle, l'ordre corinthien apparaît dans le Péloponnèse et est appliqué notamment à Épidaure. La sculpture évolue. À Athènes, au IVe siècle, Praxitèle introduit un nouveau canon dans les proportions humaines. La raideur archaïque fait place aux formes pleines et aux poses alanguies des corps féminins -tel celui de son Aphrodite à Cnide et à la grâce androgyne des corps masculins.

TEMPLE.

temple grec
temple grec

La forme la plus simple du temple est composé d’une pièce centrale, appelée naos, qui renferme la statue de la divinité. Cette pièce est fermée et inaccessible au public et abritée par un toit à double pente. Dans les temples plus importants le naos s'ouvre à l'Est par une porte sur un vestibule, le pronaos  qui  se répète, pour la symétrie, à l'arrière du naos, avec lequel il ne communique pas : c'est l'opisthodome.

Ce rectangle intérieur est d'abord précédé d'une colonnade, dont les colonnes soutiennent un entablement et un fronton où s'introduit la décoration sculptée ; bientôt la colonnade entourera le naos sur les quatre côtés ; une colonnade intérieure, sur deux ou trois côtés, peut agrandir la cella.

Sur une fondation massive terminée par une assise de réglage s'élève un soubassement à degrés, la krêpis, de trois marches dans l'ordre dorique, plus haute dans les grands temples ioniques.

En plus de  l’ornementation muette (chapiteaux, assises moulurées), on voit fleurir à l'entablement une décoration sculptée (frise) qui s'épanouit dans les frontons ornés de statues polychromes (Olympie, Égine, Parthénon ...)

La forme des colonnes et des chapiteaux détermine les différents styles appelés ordres (dorique, ionique, et corinthien) qui différes selon les époques de construction des temples.

A consulter pour connaitre le vocabulaire sur l'architecture des temples et autres bâtiments :
Glossaire A - G
Glossaire H - X

BIBLIOGRAPHIE.

http://clio.chez.com/