Il existe plusieurs personnages du nom d'Iphiclos dans la mythologie grecque.
① Iphiclos est le fils de Phylacos, le roi de Phylacae en Thessalie. Par son grand-père paternel, Déion, il appartient à la race de Deucalion et d'Eole. Il est le héros d'une aventure curieuse : étant jeune homme, il était frappé d'impuissance, et son père interrogea le devin Mélampous, son petit cousin, qui se trouvait en son pouvoir, sur le remède à apporter à cette infirmité. Mélampous sacrifia deux taureaux, qu'il dépeça et exposa aux oiseaux. Puis il resta pour écouter les propos des vautours qui dévoraient les cadavres. Ceux-ci racontaient qu'autrefois, pendant qu'il était en train de châtrer des béliers, Phylacos avait posé son couteau tout sanglant, à côté d'Iphiclos, et que l'enfant, effrayé, avait dérobé l'arme, qu'il avait plantée dans un chêne sacré. L'écorce avait poussé autour de la lame et l'avait dissimulée entièrement. Les vautours ajoutèrent que si l'on retrouvait le couteau et si l'on préparait une boisson avec la rouille qui le recouvrait, Iphiclos serait guéri en buvant, dix jours de suite. Il aurait alors un fils. Mélampous retrouva le couteau, prépara la boisson prescrite, et Iphiclos eut un fils, qui s'appela Podarès.
② Le même nom apparaît aussi dans une légende rhodienne. Il est porté par un chef des envahisseurs doriens, qui mit fin à la domination phénicienne de la façon suivante. Les phéniciens avaient perdu presque toute l'île, et il ne restait plus qu'une garnison dans la citadelle d'Ialysos, sous les ordres du prince phénicien Phalantos. Un oracle avait assuré celui-ci qu'il ne serait pas chassé de sa position tant que les corbeaux seraient noirs, et tant qu'il n'y aurait pas de poissons dans l'eau de la citerne dont les assiégés buvaient. Iphiclos apprit cet oracle et décida d'enlever leur confiance aux ennemis. Il suborna un serviteur de Phalantos (d'autres disent que la fille de celui-ci, Dorcia, par amour pour Iphiclos, se prêta à la manœuvre), et fit lâcher sur la forteresse des corbeaux dont il avait blanchi les ailes avec du plâtre ; puis il fit mettre secrètement des poissons dans la citerne. Ce que voyant, Phalantos perdit courage et capitula. Ce fut la fin de la domination phénicienne sur l'île de Rhodes.