Le sens de la famille est un des traits fondamental de la civilisation japonaise : les foyers comptent souvent trois, voire quatre générations. On cultive le respect des anciens, et on projette ces valeurs dans la sphère sociale : l'école, pour les plus jeunes, l'entreprise pour les adultes sont imprégnées de ces valeurs de respect de la hiérarchie, et de conformisme.
Les grandes entreprises sont organisées selon un système de filiales qui rappelle l'organisation de la famille traditionnelle japonaise. Les rapports entre ces filiales, sacralisés par un certain nombre de rites sociaux, font également explicitement référence aux valeurs de la famille. C'est la version du paternalisme à la japonaise.
Au Japon, où le contrôle social est fort, les comportements déviants sont rares, la petite délinquance, comme la toxicomanie, par exemple, sont plus faibles que dans les pays occidentaux. En revanche, les transgressions peuvent y prendre des formes très vives, et la pègre existe, très organisée, et liée au pouvoir et au monde des affaires.
Dans cette société où chacun a sa place, il existe des citoyens de seconde zone, ce sont les femmes ou les personnes âgées, qui sont souvent obligées de travailler à faible prix, formant une masse considérable de main d’œuvre précaire, qui assure au système une grande souplesse, et un taux de chômage des plus faibles. Il y a aussi les 3 millions de Burakumin, descendants des parias de l'époque féodale, qui résident souvent dans des quartiers réservés, et éprouvent des difficultés à se marier avec les autres Japonais.