Céyx, roi de Thessalie, était le fils de Phosphoros (ou Lucifer chez les latins), le conducteur des Astres et de la Lumière, l'étoile qui fait naître le jour, et la joie brillante de son père illuminait son visage.
Sa femme, Alcyoné, était elle aussi de noble naissance puisqu'elle était la fille d'Eole², et d'Enarète (ou d'Aegialé). Ils s'aimaient follement et par plaisanterie ils s'appelaient Zeus et Héra, ce qui déplut fortement et décida les dieux à les perdre.
Un jour, Céyx dut prendre le bateau pour aller consulter un oracle malgré les supplications de son épouse et une tempête
le fit périr en mer.
A cette nouvelle, Alcyoné, éperdue de chagrin se jeta à la mer.
Emus, les dieux les changèrent en oiseau.
Elle y vole; on s'étonnerait qu'elle pût y monter, mais elle vole en effet. De ses ailes naissantes elle frappait les airs légers; oiseau plaintif, elle effleurait les vagues, et son bec aigu jetait un cri lugubre et gémissant. Elle vole à son époux; elle presse, elle embrasse de ses ailes ce corps froid et glacé qu'elle aime, et de son bec cherche et caresse sa bouche. Témoin de ce prodige, le peuple ignore d'abord si Céyx a senti ses baisers, ou si le mouvement des ondes a soulevé sa tête; il les avait sentis. Les dieux, touchés de leur malheur, en oiseau changent aussi le tendre époux d'Alcyoné.
Dans leurs nouveaux destins, ils conservent leur premier amour; ils sont toujours unis. Au milieu de l'hiver, pendant sept jours calmes et sereins, l'Alcyon couve les tendres fruits de l'hymen dans des nids suspendus sur les mers. Alors le nautonier ne craint point les tempêtes. Éole enchaîne les vents, il les retient au fond de leurs cachots, et veut que ses petits-fils puissent éclore sans péril sur des flots unis et paisibles. (Ovide)
Philonis | Phosphoros |
CEYX | |
Epouse | Enfants |
Alcyoné | Hippasos Hyllas |
Enarète ou Aegialé |
Eole² |
ALCYONE | |
Epouse | Enfants |
Céyx | Hippasos Hyllas |