Les Muses (Gr. Μουσαι; Lat. Musa) étaient neuf soeurs, fruit de neuf nuits d'amour entre Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire). Après la victoire sur les Titans il apparut necessaire Toutefois Diodore de Sicile (IV,7,1) qui cite Alcman ) ou Cicéron (De natura Deorum 3.21) leur donnent comme parents Ouranos et Gaia.
Pausanias pensait qu'il y avait deux générations de Muses. A l'origine les Muses étaient au nombre de trois, elles répondaient aux noms de Mélété (la Pratique), Mnémé (la Mémoire) et Aoidé (le Chant). Pausanias dit que leurs premiers adorateurs furent les Aloades, les deux fils jumeaux de Poseidon et d'Iphimédie, malgré leur mauvaise réputation. On en comptait également trois à Sicyone, ainsi qu'à Delphes, où leurs noms : Nété, Mésé, Hypaté, en faisaient manifestement la personnification des trois cordes de la lyre. On admettait sept Muses à Lesbos et en Sicile, huit chez les Pythagoriciens et dans la Athènes primitive.
C'est Hésiode qui fixa leur nombre traditionnel
à neuf et leur donna à chacune le nom connu actuellement, mais leurs attributions
ne fut déterminées que plus tard. Longtemps confondues en un choeur unique et indissoluble, les Muses présidaient indistinctement à la musique et à la poésie. Ce n'est que peu à peu que chacune a reçu une fonction déterminée, et d'ailleurs un peu variable selon les auteurs.
Elles demeuraient dans les montagnes, en particulier celles de l'Hélicon,
en Béotie, et de Piérie, près de l'Olympe. Elles possèdaient des
voix si belles et leurs chants étaient si beaux qu'un jour le mont Hélicon
sur lequel elles résidaient se gonfla de plaisir au point d'atteindre
le ciel. Pégase, d'un coup de sabot, fit
jaillir la source Hippocrène pour qu'il revienne à sa forme
initiale.
Les Muses étaient associées à Apollon en tant que dieu de la
Musique et des Arts. Elles formaient son cortèges et elles dansaient avec lui et avec d'autres divinités, comme les Charites et les Heures, lors des fêtes sur l'Olympe.
Clio (Gr. Κλειώ; Lat. Clio), la première des neuf Muses, dont le nom signifie "célébrer" en grec est par excellence, la Muse de la Poésie Epique et de l'Histoire.
ATTRIBUTS:
De nombreuses
statues la représente assise ou debout couronnée de lauriers et tenant
en général un livre à la main.
Elle osa, un jour, blâmer Aphrodite sur son amour pour Adonis, cette dernière irritée, lui inspira une passion violente pour Piéros qui la rendit mère de Hyacinthos. (ou selon certains de Linos et Hyménée comme Uranie) et d'une fille Polyboea qui passe pour la mère d'Orphée.
Thalie (Gr. Θάλεια; Lat. Thalia), divinité champêtre, présidait aux banquets joyeux. Plus tard elle devint la Muse de la comédie.
ATTRIBUTS:
Thalie était représentée sous les traits d'une jeune fille couronnée de lierre, tenant dans la main le pedum rustique et de l'autre un masque.
Les Corybantes passaient pour ses enfants (Apollodore I,18).
Erato (Gr. Ἐρατώ; Lat. Erato) présidait à la poésie lyrique mais aussi à la poésie plus légère, érotique et anacréontique.
ATTRIBUTS:
On la représentait vêtue d'une robe très ample, tenant à la main une lyre ou une cithare.
D'après Apollodore (VIII,4,2) une dryade du nom d'Erato était la mère d'Azan et dont le père était Arcas.
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