Dans le courant du VIe siècle avant notre ère, il paraît sur les vases peints ; ses statues
se multiplient, surtout dans l'Altis d'Olympie, pour les Messéniens ;
Agélaïdas avait fait un Zeus combattant.
Au milieu du Ve siècle, Phidias fixa le type classique dans son célèbre
Zeus d'Olympie, assis sur un trône, tenant un sceptre et la Victoire,
dont relèvent plus ou moins les innombrables représentations de Zeus que
nous ont conservées statues, bas-reliefs, fresques ou monnaie.
Le Zeus olympien de Phidias constitua le type idéal, dont s'inspirèrent dans la suite les artistes. On représentait ordinairement le dieu sous les traits d'un homme dans la pleine maturité, au corps robuste, à la figure grave, au front ample et formant à sa partie inférieure une saillie, en retrait de laquelle l'oeil s'enfonce profondément. La chevelure épaisse et ondoyante encadre largement le visage, ainsi que la barbe finement bouclée. Rarement nu, sauf dans les images primitives, le dieu porte le plus souvent un long manteau qui laisse découverts le bras droit et la poitrine.
Dans le célèbre temple d'Olympie, se trouvait la fameuse statue du dieu, due au ciseau de Phidias. Dressée sur un piédestal richement orné, de près de 10 mètres de haut et de 7 mètres de large, elle avait elle-même 13 mètres de hauteur. Assis sur un trône où se mariaient le bronze, l'or, l'ivoire et l'ébène, le dieu portait dans la main droite une Victoire couronnée, et sa main gauche s'appuyait sur un sceptre surmonté d'un aigle. Il était vêtu d'un manteau d'or émaillé de fleurs. Son front était ceint d'une couronne d'olivier, et son visage, encadré d'une longue barbe, avait une expression de majesté sereine.
Ses attributs sont le sceptre dans la main gauche, le foudre dans la main droite et l'aigle à ses pieds. Son front s'orne souvent d'une couronne de chêne.
Les Crétois le dépeignaient sans oreille pour montrer son impartialité alors que les Lacédémoniens lui en donnaient quatre pour montrer qu'il était à l'écoute de tout.
• Jupiter et Antiope: chef d'œuvre du Corrège; fresque de Raphaël dans la chambre de bain du cardinal Bibbiena à Rome; tableaux du Titien (Louvre), de Watteau (Louvre), Ingres
• Jupiter et Callisto: tableaux de J.-B. de Troy, Fr. Boucher;
• Jupiter et Danaé: gravure de G. Duchange (d'après le Corrège), P.-C. Levesque (d'après F. de Troy), N. Lemire (d'après A. Carrache), L.M. Bonnet (d'après Fr. Boucher) ; tableau de J. Romain;
• Jupiter et Europe : gravures de G. Bonasone (d'après Raphaël), de T. Cook et R. Pollard (d'après Benjamin West), de Fr. Bartolozzi (d'après le Guide); tableau de Cl. Lorrain, etc.;
• Jupiter et Ganymède: composition de Raphaël, gravée par le Maitre au Dé;
• Jupiter foudroyant les Géants: peintures de J. Romain (Mantoue), P. del Vaga (palais Doria, à Gênes) ;
• Jupiter et Io : tableaux de J. Romain, du Corrège, de J.-B. Regnault, de Schiavone,
• Jupiter et Junon: tableaux du Titien, d'Annibal Carrache (galerie Farnèse) ;
• Jupiter et Léda: compositions diverses du Corrège, du Tintoret, de P. Véronèse, de Poussin, d'Andrea del Sarto, etc.
• Jupiter et Lycaon: tableau de Jean Cossiers (Madrid);
• Jupiter et Mercure chez Philémon et Baucis: tableaux du Bronzino (Munich), J.-B. Restout (Toulouse), J. Jordaens (Belvédère), etc. ;
• Jupiter et Thétis: tableau d'Ingres (1811, au musée d'Aix).
Au nombre des sculptures modernes, il convient de rappeler le Jupiter pluvius, de Jean de Bologne, dans le jardin du palais de Pratolino.