Les ashura (ou axiuluo en chinois) sont les éternels ennemis des deva, sauf dans le Rig Veda où ils passent pour des divinités inférieures et bienfaisantes de la nature.
Leurs représentations en relation avec le bouddhisme sont extrêmement rares et n'ont existé qu'au Japon, où ce terme a reçu le sens supplémentaire d'«âme tourmentée» : il désigne de façon générique les esprits de ceux qui ont péri en proie aux désirs humains et aux passions illusoires (en particuliers les guerriers morts au combat), condamnés, par leur aveuglement, à hanter le lieu de leur trépas.
Ce triste sort constitue dans le traditionnel cycle des réincarnations une sixième voie de renaissance, spécifique au bouddhisme japonais.
C'est sutout Ashura-ô, roi des ashura, qui est représenté. Il est le roi de la faim, ogre en perpétuelle colère, roi des querelleurs. Son destin est de réunir les six étoiles nécéssaires à la reconquète du trône usurpé par Taishaku Ten. Seul Ashura survivra, car il possède l'épée de l'héritier du trône dans son propre corps.
Le théâtre kabuki fait partie des traditions du Japon, qui sait aussi moderniser les sujets qu’il traite. C’est ainsi que « Blood Gets in Your Eyes », la pièce de Kazuki Nakashima a été très bien accueillie et a été adaptée pour le cinéma en 2005 par le réalisateur Yojiro Takita sous le titre « Ashura, la reine des démons ».
Dans le Japon de l'ère Edo, alors que la lutte entre démons et samouraïs fait rage, on annonce la résurrection de la toute-puissante Ashura, Reine des démons. Au même moment, Izumo, un ancien chasseur de démons reconverti dans le théâtre, fait la connaissance d'une mystérieuse jeune femme dont il tombe rapidement amoureux. Mais sa rencontre avec celle-ci, qui semble être étrangement liée à la maléfique Ashura, le confronte violemment à son passé. Son amour pour la jeune femme mènera Izumo vers un ultime combat.