A l'origine, la mythologie japonaise est basée sur le Shintô qui est une religion polythéiste tribale importée au Japon pendant la période Yayoi (de 400 à 250 avant notre ère) par des émigrants de Corée et de Mongolie. Elle s'est probablement mélangée à la religion des peuples indigènes qui vivaient au Japon. Comme l'écriture n'apparaît au Japon qu'après l'importation de la culture chinoise, nous savons très peu de chose de cette forme primitive.
Les japonais considéraient que toutes les choses de ce monde avaient leur propre spiritualité, et dans une société agricole basée sur la culture de riz comme au Japon rien ne peut pas exister sans une unification et une harmonie parfaite parmi toutes les choses de cette terre : montagnes, fleuves, le soleil, pluie, tonnerre, animaux...
La traduction de kami par dieu ou déesse (dans la tradition grecque
et Romaine panthéiste) est quelque peu réductrice, c'est
pour cela que le terme kami sera utilisé dans le reste du document.
Il y a "huit cents myriades" de kami, (le nombre huit est employé pour indiquer un
très grand nombre), chiffre tout juste exagéré si on tient compte que les roches, les animaux, les arbres, les saisons, toutes les forces
de la nature, les émotions, et les personnes peuvent être associé
à un kami. L'âme des morts est aussi un kami.
Mais sans doute le plus connu des kamis est Kami Kazé qui à l'origine désignait kami du vent qui souffle sur la région d'Ise et le sanctuaire d'Amaterasu. Ce vent aurait mis en déroute la flotte mongole au XIIIe siécle venue envahir le Japon. Ce terme a été repris lors de la seconde Guerre Mondiale pour désigner les pilotes de la Marine impériale japonaise qui se jetaient sur les navires alliés.
Les tout premiers livres de Shintô
furent le Kojiki et le Nihon shoki (Chroniques du Japon)
Le Kojiki qui date de 712 de notre ère est une compilation des croyances,
des récits de la vie des dieux et des histoires politiques. Ce recueil des récits du conteur Hieda no Arei a été transcrit par Ô no Yasumaro. Il fut envoyé par l'impératrice Gemmei pour recueillir les divers récits et légendes du Japon. Huit ans plus tard. fut écrit le Nihongi (ou Nihon shoki).
Le Ryôbu-Shintô, la forme japonaise du bouddhisme, considérait que tous les kami japonais n’étaient que des manifestations locales des divinités bouddhiques.