La divinité personnifiant la Lune était le dieu Sîn chez les Akkadiens et Nanna chez les Sumériens
Sîn, offrait l'aspect d'un vieillard à la longue barbe couleur de lapis-lazuli. Il était coiffé ordinairement d'un turban surmonté d'un croissant de lune à l'horizontale. Chaque soir, montait sur sa barque, qui apparaissait aux mortels sous la forme brillante d’un croissant de lune, et, navigateur nocturne, parcourait la vaste étendue du ciel. D'aucuns cependant pensaient que le croissant lumineux était l'arme de Sîn. Puis un jour le croissant faisait place un disque, qui se dessinait sur le ciel, comme une couronne étincelante, C'était, à n'en pas douter, la couronne même du dieu, qu'on appelait alors « le Seigneur du diadème ». Ces transformations successives, régulières et inexplicables conféraient à Sîn un certain mystère : aussi considérait-on comme celui « dont aucun dieu ne pénètre le coeur profond. »
C'est de la nuit qu'est sortie la lumière.
En projetant sa clarté sur l'obscurité des nuits, Sîn faisait obstacle aux méchants, dont l'ombre favorise les criminelles entreprises. Les esprits mauvais étaient entrés en lutte contre lui ; ils avaient gagné à leur cause les enfants mêmes du dieu, Shamash et Ishtar, ainsi que le dieu de la foudre, Adad. Leurs efforts conjugués avaient réussi à éclipser Sîn, et seule l'intervention de Mardouk avait rétabli l'ordre.
Sîn avait encore d'autres attributions. C'est le dieu de l'ordre cyclique, de la mesure du temps (calendrier), il divise le temps et détermine le calendrier.
C'est lui qui divisait le temps ; ainsi l'avait décidé Mardouk lors de la création :
Au début du mois pour briller sur le pays,
Des cornes tu montreras pour déterminer six jours ; Au septième jour, divise en deux la couronne ; Au quatorzième jour, mets-toi en face ...
Sîn était en outre plein de sagesse. Son rôle était fondamental dans les observations astrologiques et dans les présages qu'on en tirait. À la fin de chaque mois, les dieux venaient le consulter et il leur formulait ses décisions.
Il contrôlait la fécondité animale et humaine, en particulier pendant la période de la gestation et la naissance et sans doute aussi lié au cycle mentruel.
Il ne répond pas à la demande de Gilgamesh de rendre Enkidu à la vie.
Sa compagne est Ningal (la « grande dame ») qui est la déesse de l'Amour et de la Guerre Le couple eut une fille Ishtar / Inanna ;déesse de la planète Vénus et un fils Utu / Shamash (le dieu Soleil). Sin, Shamash et Ishtar formaient la triade sidérale. On lui donnait aussi comme fils Nusku, le dieu du feu.
« Maître de la couronne », il est aussi le dieu de la royauté ; et ses grands prêtres et grandes prêtresses, dans les deux villes qui lui étaient consacrées, Harran, au nord de la Mésopotamie, Ur, au sud, étaient souvent de famille royale, babylonienne ou assyrienne.
Le roi néo-babylonien Nabonide (556-539) tenta même d'imposer son culte contre celui de Marduk, le dieu national, mais l'opinion s'émut et la tentative avorta lorsque le Perse Cyrus conquit Babylone.
Son nombre symbolique est le 30, nombre de jours d’une lunaison.
Ninlil | Enlil |
SIN | |
Epouse | Enfants |
Ningal | Ishtar |
Shamash | |
Nusku |