La déesse Ninlil est la parèdre de Enlil. Dans la version akkadienne on la retrouve sous le nom de Mulissu ou Mylitta. Déesse de la fertilité et de l'amour physique à qui il était rendu un culte sous forme de prostitution sacrée selon ce que raconte Hérodote.
Cette légende située à Nippur décrit la relation amoureuse d'Enlil et Ninlil, et la naissance de trois créatures infernales. La jeune Ninlil est séduite par le dieu Enlil alors qu'elle se baigne dans un canal, en dépit des mises en garde de sa mère et elle donne naissance au dieu Nanna. Lorsque Enlil est banni de Nippur à cause de cette relation coupable, Ninlil le suit dans sa fuite jusque dans l'Ikalla. Elle parvient à s'accoupler encore avec lui, malgré les déguisements multiples du dieu, et conçoit chaque fois un nouvel enfant. Le dernier passage chante les louanges de Enlil et de Ninlil devenus parents.
"Les Babyloniens ont une loi bien honteuse. Toute femme née dans le pays est obligée, une fois dans sa vie, de se rendre au temple de Vénus, pour s'y livrer à un étranger.
Plusieurs d'entre elles, dédaignant de se voir confondues avec les autres, à cause de l'orgueil que leur inspirent leurs richesses, se font porter devant le temple dans des chars couverts. Là elles se tiennent assises, ayant derrière elles un grand nombre de domestiques qui les ont accompagnées ; mais la plupart des autres s'asseyent dans la pièce de terre dépendante du temple de Vénus, avec une couronne de ficelles autour de la tête. Les unes arrivent, les autres se retirent.
On voit en tout sens des allées séparées par des cordages tendus : les étrangers se promènent dans ces allées, et choisissent les femmes qui leur plaisent le plus.
Quand une femme a pris place en ce lieu, elle ne peut retourner chez elle avant que quelque étranger ne lui ait jeté de l'argent sur les genoux, et n'ait eu commerce avec elle hors du lieu sacré. Il faut que l'étranger, en lui jetant de l'argent, lui dise : "J'invoque la déesse Mylitta."
Or les Assyriens donnent à Vénus le nom de Mylitta. Quelque modique que soit la somme, il n'éprouvera point de refus, la loi le défend; car cet argent devient sacré. Elle suit le premier qui lui jette de l'argent, et il ne lui est pas permis de repousser quelqu'un.
Enfin quand elle s'est acquittée de ce qu'elle devait à la déesse, en s'abandonnant à un étranger, elle retourne chez elle. Après cela, quelque somme qu'on lui donne, il n'est pas possible de la séduire. Celles qui ont en partage une taille élégante et de la beauté ne font pas un long séjour dans le temple; mais les laides y restent davantage, parce qu'elles ne peuvent satisfaire à la loi : il y en a même qui y demeurent trois ou quatre ans. Une coutume à-peu-près semblable s'observe en quelques endroits de l'île de Chypre."
(Histoire d'Hérodote; Livre I, CXCIX)Ninshebargunu | Haya |
NINLIL | |
Epouse* / amante | Enfants |
Enlil | Nanna /Sîn, Ninurta, Ningishzida, Ninazu, Urash |