INSTITUTIONS

Les comices centuriates élisent les consuls, les préteurs et les censeurs ;
les comices tributes nomment les édiles et les tribuns.
Tout projet de loi émane d'un magistrat, d'habitude sur l'avis du Sénat. Les citoyens, divisés en centuries ou en tribus, forment les comices, qui votent les lois. Celles-ci doivent être sanctionnées par le Sénat.

Le Sénat composé d'anciens magistrats nommés par les censeurs, comprenait a peu près trois cent membres. Il surveillait la religion et les finances, dirigeait la politique extérieure, déclarait la guerre et nommait le général en chef, organisait les pays conquis et désignait les gouverneurs.

Les deux consuls étaient les vrais chefs de l'Etat. Présidents du Sénat et des comices, ils faisaient appliquer les lois, levaient les troupes, commandaient les armées. Leur pouvoir était annuel ; à leur sortie de charge, ils étaient responsables.

Les censeurs, au nombre de deux, administraient les finances, procédaient tous les cinq ans au recensement des citoyens, les répartissant, dans les classes et dans les tribus, dressant la liste des sénateurs et des chevaliers.

Les dix tribuns de la plèbe avaient le droit de veto sur tout, excepté sur les actes des dictateurs, et l'inviolabilité.
Les préteurs rendaient la justice ;
les édiles étaient chargés de la police urbaine ;
les questeurs (au nombre de deux, puis quatre, puis huit, et finalement vingt) géraient les fonds publics.

Dans certains cas graves on nommait un dictateur irresponsable avec pouvoir illimité pour remplacer les consuls.

Les provinces étaient gouvernées par des préteurs et des proconsuls, entre lesquels il n'y avait aucune différence d'attributions ; mais les proconsuls étaient placés à la tête des provinces les plus importantes. Depuis Sylla, ils portèrent le titre de proconsuls ou propréteurs, les consuls et les préteurs restant à Rome pendant douze mois et ne se rendant en province que l'année suivante. Le gouvernement provincial durait, en principe, un an.

Le régime impérial introduisit de grands changements. L'autorité devint l'apanage d'un seul homme. A Rome, il avait des ministères et des bureaux,(chancellerie, qui s'occupait de la correspondance officielle ; direction des finances, avec un trésorier général) ;
une sorte de conseil d' Etat composé d'une vingtaine de sénateurs ;
deux préfets du prétoire, commandant la garde impériale (prétoriens);
un préfet de la ville, préfet de police ;
un préfet de l'annone, pour assurer l'alimentation de Rome.
Les provinces étaient administrées soit (provinces du Sénat) par des proconsuls nommés par le Sénat, soit (provinces frontières, occupées par des troupes) par des légats propréteurs nommés par l'empereur.

Les impôts étaient levés par des compagnies fermières (publicains). La connivence des fermiers et des gouverneurs fut sous la République la plaie des provinces.
Le régime impérial introduisit de grands changements. L'autorité devient l'apanage d'un seul homme.

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