Eurysthée vit que la force n'était peut-être pas la bonne solution pour humilier Héraclès (Hercule), il décida donc de lui confier un travail qui demanderait rapidité et dextérité.
Le troisième des Travaux d'Héraclès fut de capturer la biche de Cérynie et
de la ramener vivante d'Oensoé à Mycènes.
Cet animal tacheté, aussi rapide à la course qu'une flèche, possédait des sabots d'airain et des
cornes d'or comme un cerf, en sorte que certains le considèrent comme un cerf.
Cette biche était consacrée à Artémis, qui lorsqu'elle
était enfant, avait aperçu cinq biches, plus grandes que des taureaux, paissant
sur les bords du fleuve thessalien Anauros qui roule des cailloux noirs dans
ses eaux au pied du mont Parrhasion. Le soleil étincelait sur leurs cornes.
Elle se mit à courir, les poursuivit et en captura quatre, successivement en
ne se servant que de ses mains et les attela à un char; la cinquième s'enfuit
en traversant le fleuve Céladon jusqu'au mont Cérynie, généralement situé en Achaïe, comme le voulait Héra, qui avait déjà en tête les Travaux d'Héraclès.
Dans la version de Pindare la biche serait la pléiade Taygète métamorphosée pour échapper aux assiduités de Zeus.
Ne voulant ni tuer ni blesser la biche, Héraclès accomplit le troisième de ses Travaux sans faire usage de sa force. Il la poursuivit sans relâche durant une année entière et sa chasse l'entraîna jusqu'en Istrie et au pays des Hyperboréens.
Finalement, lorsque exténuée elle se réfugia sur le mont Artémision, et de là
descendit jusqu'au fleuve Ladon, Héraclès banda son arc et d'une flèche qui
passa entre l'os et le tendon, sans que soit répandue une seule goutte de sang,
il lui immobilisa les deux pattes de devant.
Mais selon certains auteurs comme Euripide Héraclès tua la biche qui était d'une taille gigantesque et qui ravageait la région.
Ainsi la captura-t-il et, l'ayant
chargée sur ses épaules il traversa l'Arcadie et se hâta vers Mycènes.
Artémis
et son frère vinrent à la rencontre d'Héraclès et elle lui reprocha d'avoir maltraité son animal
sacré mais il fit ressortir l'obligation dans laquelle il se trouvait et rejeta
la faute sur Eurysthée. De plus aucun sang n'avait coulé alors la colère de la déesse s'apaisa et elle lui permit d'emporter
la biche vivante à Mycènes à condition que l'animal fut relâché aussitôt après.
Quand Eurysthée vit le magnifique animal il voulut le mettre dans sa ménagerie. Héraclès qui s'était engagé auprès des divins jumeaux fit semblant d'être d'accord à condition que le roi le mette lui même en cage. Eurysthée sortit de sa jarre et au moment où il allait mettre la main sur la biche, Héraclès la relâcha et elle s'enfuit en quelques bonds rejoindre la déesse. Héraclès ne manqua pas de se moquer d'Eusrythée en lui disant qu'il était bien trop lent.