Les Romains ont été les élèves et les imitateurs des Grecs.
Dès le premier siècle, les Grecs Gorgasos et Damophilos décorent le temple de
Cérès. Des Grecs encore, Lycon, Métrodore, exercent leur art à Rome. Le poète
Pacuvius qui, au II ieme siècle, décore le temple d'Hercule, est originaire
de la Grande-Grèce. Mais dès le troisième siècle la peinture est cultivée par
des Romains de haute condition, dont le plus ancien est Fabius Pictor.
D'abord consacrée aux légendes grecques, au cycle troyen, la peinture aborde
de bonne heure l'histoire : les généraux suspendaient dans les temples des tableaux
représentant leurs victoires, et qui avaient figuré dans leur triomphe. Seules,
des peintures décoratives nous sont parvenues. Sous Auguste, le peintre Ludius introduisit à Rome l'usage de peindre les parois des maisons, comme à Pompéi.
Les fresques de la maison de Livie au Palatin, de sa villa des Pierres-Rouges,
celles de la Farnésine, en sont dc remarquables spécimens. Le goût dominant
est celui d'Alexandrie : scènes de genre, amours, pygmées, scènes champêtres,
maritimes, ou empruntées à la vie journalière.
La mosaïque tient une grande place dans la décoration des édifices publics et même privés, soit comme parement, soit comme revêtement. Le plus souvent géométrique ou purement décorative, elle présente aussi des sujets figurés analogues à ceux de la peinture murale.
La sculpture fut introduite à Rome par les Etrusques qui y exécutèrent des ornements en terre cuite et des figures divines de grande allure, de même matière.
La sculpture monumentale suit l'architecture. Elle semble avoir atteint son apogée avec l'autel de la Paix, élevé par Auguste, d'un goût classique et d'une exécution impeccable. Le portrait a été favorisé à Rome par l'habitude de conserver les images en cire des ancêtres, par celle des statues honorifiques, par la multiplication des bustes et statues d'empereurs, d'impératrices, et de membres des familles impériales, tantôt idéalisés, tantôt et le plus souvent d'un caractère réaliste.