La GUERRE SOCIALE

Biographie sommaire pour le Guerre Sociale

CATO (Lucius Porcius)
Général romain et consul en –90 il fut vainquit les Toscans révoltés lors de la guerre sociale, il remporta plusieurs avantages sur les Marses avant d'être tué près du lac Fucin.

DRUSUS (Marcus Livius)
Fils du tribun du peuple M. L. Drusus qui s'opposa à C. Gracchus, il devint lui aussi tribun du peuple en –91. Il était orgueilleux, très riche et influent ; il eut l'ambition de réconcilier tous les partis et de résoudre les problèmes de l'état. Pour ce faire et peut-être aussi pour s'opposer à Rutilius Rufus il proposa plusieurs lois :
Loi sur le blé, comme celle de G. Gracchus et L. Saturnius, pour amadouer le Plèbe.
Loi agraire
Loi pour rendre le pouvoir judiciaire aux sénateurs qui venait d'être récemment confier aux chevaliers.
Loi sur la citoyenneté.
Pour cette dernière, Drusus reprenait à son compte les idées de C. Gracchus en voulant accorder la citoyenneté romaine à tous les Italiens non – romains.
Il semble qu'il y ait eu des contacts avec les notables des villes italiennes (Pompeius Silo) qui étaient d'ailleurs venus à Rome soutenir son projet. Le débat sur ce projet fut marqué par une violente opposition menée par le consul en exercice L. Marcius Philippus et Q. Servilius Caepio (un ancien ami de Drusus) et les partisans de Drusus (particulièrement le grand orateur L. Crassus).
Le paroxysme de l'affrontement se déroula le 13 septembre où le consul eut le nez écrasé où Drusus menaça de jeter Caepio de la roche tarpienne et où Crassus attrapa une attaque (il mourut 6 jours après). Toutefois malgré l'opposition de plus en plus vive (Philippus accusa Drusus de ne pas avoir respecté l'avis des auspices pour les lois précédentes) Drusus pensa que la loi serait votée et que sa perte de notoriété serait largement compensée par la gratitude des nouveaux citoyens.
Mais il fut poignardé par un inconnu qui ne fut jamais démasqué et avant de mourir, il aurait eu le temps de demander à ses amis " ecquandone, propinqui amicique, similem mei civem habebit res publica? " Quand la République aura t elle un citoyen tel que moi ?

FLORUS (Plubius Annius)
Historien latin d'origine africaine ( II ième siècle ) auteur d'un abrégé de " l'Histoire romaine " de Tite-Live.

MARIUS (Caius)
Général et homme politique romain, né près d'Arpinum en 156 avant notre ère, mort en -86 à Rome. Issu d'une famille modeste, bien que d'ordre équestre, il accompagna Scipion au siège de Numance (-135). Elu tribun du peuple, il soutint avec audace le parti populaire, mais bientôt il parut vouloir régenter tous les partis. Aussi, à grand-peine, l'année suivante, il se fit nommer préteur. En Espagne, il extermina le brigandage. Puis il épousa Julia, tante de César, ce qui le réconcilia pour un temps avec l'aristocratie. Métellus le prit pour lieutenant contre Jugurtha ; mais ils se brouillèrent bientôt. Marius obtint, l'an 107, le consulat, avec les provinces de Numidie, et termina brillamment la guerre contre Jugurtha. Il eut pour questeur Sylla. Puis il réforma l'armée dans un sens démocratique.
Alors surgit un terrible danger : l'invasion des Cimbres et des Teutons. Deux armées romaines furent anéanties en Gaule. Marius rappelé d'Afrique fut, malgré la loi, maintenu quatre ans de suite dans le consulat (-104 à -101). Les Teutons furent enfin écrasés près d'Aix, les Cimbres près de Verceil. Marius, enivré par le succès, prétendit jouer un rôle politique pour lequel il n'était pas fait.
Alors éclata sa rivalité avec Sylla, chef du parti aristocratique, aussi habile général, meilleur politique. La guerre Sociale les réunit un instant. Marius y déploya ses talents militaires, mais Sylla obtint la plus grande part de gloire, et on le choisit pour la guerre contre Mithridate. Marius, outré, se fit décerner le commandement par le peuple. Sylla marcha sur Rome ; Marius, en fuite, se cacha dans les marais de Minturnes où il fut pris. Le Sénat avait décrété sa mort. Personne ne voulut se charger de l'exécution.
On envoya un esclave cimbre, mais celui-ci, à la vue du vainqueur de son peuple, s'enfuit en criant : "  Non, je ne puis tuer Caius Marius ! " On fournit à Marius les moyens de passer en Afrique. Le gouverneur lui signifia l'ordre de s'éloigner. Marius resta longtemps silencieux ; enfin il dit au messager : "  Va dire à ton maître que tu as vu Marius, errant et proscrit, assis sur les ruines de Carthage. " La fortune cependant lui revint. Marius, avec six mille vétérans, se joignit à Cinna, proscrit par Sylla, et entra dans Rome où leurs ennemis subirent de cruelles représailles. Sylla fut déclaré ennemi public. Mais la débauche hâta la fin du vieux Marius. Il mourut laissant le renom d'un admirable chef d'armées, mais d'un politique borné et violent qui contribua à préparer la ruine de la République.

MUTILUS (C. Papius)
Général samnite qui s'empara de plusieurs villes de Campanie mais fut ensuite vaincu en –90.

POMPEDIUS SILO
Général Marse, protagoniste de la guerre sociale ; il battit en –90 l'armée de Servilius Cepion, et prit Bovianum. Il périt dans un combat

POMPEIUS STRABO
Consul romain, père du grand Pompée, il rendit de grands services à la République pendant la guerre sociale mais il se déshonora en commettant de nombreuses déprédations. Longtemps indécis entre Sylla et Marius il fut battu par Cinna et fut tué en –87.

RUTILIUS RUFUS (Publius) dit Lupus
(ne pas confondre avec le général et juriconsulte du même nom) consul romain en –90. Il scandalisa par son impiété car il livra bataille aux Marses contrairement à l'avis des auspices; il fut tué et sa mort fut attribuée à la vengeance des dieux.

SYLLA (Lucius Cornelius),
Dictateur romain, né l'an 186, mort en 78 av, J.-C. Issu d'une branche de la famille Cornelia, il se distingua en Afrique sous Marius contre Jugurtha. Dès lors, exista entre lui et Marius une rivalité que l'expédition brillante de Sylla en Asie comme préteur ne fit qu'augmenter. La guerre Sociale lui fut une nouvelle occasion de montrer ses talents militaires. De retour à Rome (-88), il fut nommé consul. Eloquent et habile, ambitieux et avide de plaisirs, il ne visa que le succès et le pouvoir, et comme instrument prit le vieux parti aristocratique, tandis que Marius était à la tête des revendications bourgeoises et plébéiennes. La lutte entre les deux rivaux éclata à propos de l'expédition contre Mithridate. Marius l'emporta dans les comices, mais Sylla marcha sur Rome, et, tandis que Marius et son fils erraient en proscrits, il soumettait la Grèce (-86), traitait avec Mithridate, et abandonnait à ses troupes le pillage de l'Asie, tout en accablant d'impôts les provinces.
Cependant, Marius avait relevé son parti, avait décimé ses adversaires, s'était fait proclamer consul pour la septième fois. Mais, dix-sept jours après ce dernier succès, il mourut, laissant à la tête de son parti son fils, Cinna, et Sertorius. Une guerre violente éclata entre Sylla et les partisans de Marius. Il les vainquit à Canusium (-83), puis à Sacriport (-82), assiégea le jeune Marius dans Préneste, le contraignit de se tuer, et fit à Rome une entrée triomphale. Sous prétexte de faire régner l'ordre, Sylla s'abandonna à ses pires instincts de cruauté. Des populations entières furent massacrées, et, à Rome, des listes de proscription désignèrent chaque jour de nouvelles victimes. Cependant, Sylla se fit nommer dictateur perpétuel, distribua des terres à ses soldats, se fit une garde dévouée : les cornéliens. Alors sa politique se dessina. C'était la réaction la plus marquée, mais la plus systématiquement dirigée. Le consulat perdit de sa puissance. Pour que la nouvelle Constitution fonctionnât, il n'y avait plus qu'un obstacle à supprimer, et c'était Sylla lui-même. Cet homme singulier, avec une tranquille audace, abandonna du pouvoir et revint à la vie privée, où nul n'osa même l'insulter.

TITE-LIVE (-59 ? à Padoue, 17 à Rome)
Historien latin auteur d'une histoire de Rome des origines jusqu'à l'an 9 en 142 livres dont seulement 35 nous sont parvenus. La partie concernant la Guerre sociale a été perdue

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