A Rome (Urbs) les citoyens bénéficiaient du droit romain, et étaient appelés " citoyens complets " (civis optimo jure) car ils possédaient l'ensemble des droits civils et politiques.
Les droits civils étaient les suivants :
En compensation, le droit de citoyen entraînait l'obligation du service militaire et du tribute (inscription dans une tribu.
Dans les autres villes d'Italie, les habitants n'avaient pas les mêmes droits car Rome traita différemment chaque cité de la péninsule. Elle donna, en particulier aux cités du Latium le droit latin qui comportait les mêmes avantages que le droit romain à l'exception du jus honorum ; les citoyens étaient alors appelés civis minuto jure (citoyens incomplets). Tandis qu'avec les autres cités Rome n'appliqua qu'une simple alliance. Ces cités étaient en fait plutôt soumises à Rome que réellement alliées, elles n'avaient pas de droits politiques et étaient sous le contrôle du Sénat où elles n'avaient aucune représentation.
Après deux siècles d'union avec Rome, les villes alliées étaient présurées d'impôts et devaient fournir des soldats (Rome fournissait 273.000 hommes et les alliés 294.000 ). De plus, en cas de victoire, la distribution de terres et de butins étaient inférieurs pour les alliés italiens que pour les troupes romaines.
En –126, le Sénat avait même interdit aux Italiens d'émigrer à Rome (ils y venaient pour le blé gratuit ou à bas prix), et en –95 le Sénat avait expulsé les Italiens qui habitaient à Rome.
Les lois des Gracches avaient rendu la situation des italiens encore plus difficile puisqu'elle réservait la distribution des terres aux seuls citoyens romains. Conscient des tensions qui en résultaient, Caius Gracchus avait proposé l'année de sa mort, (-121) d'étendre la citoyenneté aux latins et le droit latin à tous les alliés.
Mais les romains par leur égoïsme politique et économique ne surent pas désamorcer le conflit latent.
Nous pouvons noter que les réformes politiques et économiques en faveur des Italiens furent toujours présentes dans le programme politique du parti populaire.
Une deuxième tentative de réforme vit le jour. En effet, en 91 av. J.C. le tribun de la plèbe Marcus Livius Drusus proposa aux Sénat trois réformes fondamentales qui avaient pour but de réconcilier tous les partis:
Les deux premiers projets furent approuvés par le Sénat mais le troisième ne fut pas discuter car Drusus fut assassiner (-91).