Athéna (Αθηνη) est la grande désse olympienne aux sages conseils, elle est à la fois la déesse de la Guerre et la défense des cités, de la Sagesse, protectrice des héros et patronne des artisans et de l'artisanat (poterie, tissage,sculpture...)
Elle fait partie des douze Olympiens.
Les Romains l'assimilèrent à Minerve.
Les diverses étymologies de son nom ne sont pas réellement satisfaisantes. Hérodote a le premier identifié Athéna avec Neith, la déesse égyptienne de Saïs; cette identification a été par la suite justifiée par toutes sortes de légendes, telles que l'origine égyptienne de Cécrops.
De même l'assimilation d'Athéna avec la déesse perse Anaïtis ou Anâhita dérive d'un passage assez peu clair de Plutarque. Certains ont voulu retrouver dans son nom une racine sanscrite "vadh" qui signifie "frapper".
Les origines grecques comme "fleur" (αθοζ) ou "nourrice" (τιθηνη) ne sont pas meilleures. Il semble, en tout cas, que le nom de la déesse et celui de la ville d'Athènes soient étroitement liés ; l'un dérive de l'autre"; mais on ne saurait dire lequel fut le premier.
L'épithète poétique Pallas, souvent accolée au nom d'Athéna, proviendrait soit de παλλειν, "frapper", soit, plus vraisemblablement, de παλλαξ, "jeune fille". (Voir la fiche sur Pallas pour la légende.)
Personnification des Arts de la Paix mais aussi de la Guerre Athéna avait des attributions les plus variées.
① Attributions poliades.
Protectrice de la cité, Athéna était la gardienne des villes, elle habitait les temples situés sur les lieux ayant une importance stratégique au point de vue défensif, comme l'acropole ou la citadelle de la ville.
② Attributions guerrières.
Divinité guerrière, elle représentait la bravoure réfléchie. Elle
n'aimait pas les batailles; au contraire, elle était heureuse quand elle
pouvait faire cesser une querelle ou lorsqu'elle pouvait soutenir le droit
par des moyens pacifiques. En temps de paix elle ne portait pas d'armes,
quand elle en avait besoin, elle les empruntait généralement à Zeus. Elle
était encline à la clémence: lorsque les voix des juges étaient à égalité
dans un procès à l'Aréopage, elle votait toujours de manière à faire
libérer l'accusé. Cependant une fois engagée dans la bataille elle
n'était jamais vaincue, même contre Arès, car elle possédait une meilleure
connaissance de la stratégie et les sages capitaines s'adressaient toujours
à elle lorsqu'ils avaient besoin d'un conseil. Elle paraissait souvent dans la mythologie, lutta contre les Titans, entra
en rivalité avec Poséidon, protégea des héros: Héraclès, Persée, Bellérophon,
Ulysse, etc.
③ Attributions industrielles et commerciales.
Elle passe pour avoir inventé divers instruments aratoires comme la charrue ou le râteau et l'attelage du boeuf. En Arcadie, on lui attribuait l'invention du quadrige. Elle préside au travail du bronze d'art et de tous les objets d'art fabriqués de main d'homme. Elle dirige notamment les travaux de la femme, où elle excelle. (voir Arachné)
④ Attributions agricoles.
Divinité agricole elle dota l'Attique de l'olivier et du
figuier. elle a appris aux Cyrénéens et aux Barcéens à élever et à atteler les chevaux.
⑤ Attributions politiques et pacifiques.
Protectrice de la ville d'Athènes et des acropoles. La déesse joue aussi le rôle de protectrice de ses guerriers favoris, Diomède, Ulysse, Achille, Agamemnon. Elle fait jaillir du feu de la tête et des épaules de Diomède (Iliade V,7), entoure Achille de flammes (Iliade XXVIII, 203).
Athéna est la déesse du bon gouvernement et la protectrice du droit. Elle inspire les conseils de l'État, les assemblées, les tribunaux et veille sur les institutions de la cité en temps de paix.
⑥ Attributions intellectuelles.
Divinité de la Sagesse et de l'Intelligence, elle
présidait aux arts, aux inventions, aux assemblées,
à l'éloquence. Athéna inventa la flûte,
la trompette. C'est elle la première qui
enseigna les nombres et tous les arts pratiqués par les femmes.
la chouette,
• le casque d'or,
• l'égide (empruntée à Zeus) ,
• le bouclier orné de la tête de Méduse,
• la lance d'or,
• l'olivier,
• le Serment,
• la Victoire ailée.
Selon la légende la plus connue, Athéna serait sortie tout armée et casquée du crane de Zeus en poussant son cri de guerre ; suivant d'autres traditions moins répandues, elle naquit en Libye ou en Egypte.
Zeus convoitait la Titanide, Métis, qui se métamorphosait constamment pour lui échapper
jusqu'à ce qu'elle fût prise et rendue enceinte. Un oracle de la Terre-Mère déclara alors que l'enfant
serait une fille et que si Métis enfantait de nouveau, le
fils qu'elle porterait détrônerait Zeus, de la même
manière que Zeus avait lui-même détrôné
Cronos et que Cronos avait détrôné Ouranos.
C'est pourquoi après avoir entraîné Métis
vers sa couche avec de douces paroles, Zeus ouvrit brusquement la
bouche et l'avala, et ce fut la fin de Métis, bien qu'il
affirmât par la suite qu'elle lui donnait des conseils de
l'intérieur de son ventre.
Au bout d'un certain temps, un
jour, se promenant sur les rives du lac Triton, il fut pris d'un
mal de tête si violent qu'il lui sembla que son crâne
allait éclater et il se mit à pousser de tels cris
que le firmament entier lui fit écho. Hermès arriva
en courant, il avait immédiatement deviné la cause
des douleurs de Zeus.
Il persuada Héphaïstos, (ou, selon
certains, Prométhée) de prendre son coin et son maillet
et de faire une brèche dans le crâne de Zeus, d'où,
poussant un cri puissant, jaillit Athéna tout armée.
♳ En Crète, on racontait que la déesse était cachée dans un nuage et que c'est en frappant ce nuage de sa tête que Zeus en avait fait sortir Athéna. Cet événement aurait eu lieu près de Cnosse, au bord d'un ruisseau, le Triton d'où l'épithète de Tritogéneia.
♴ La déesse passait aussi pour la fille de Poséidon et de Tritonis. (Pausanias, I, 14, 6)
♵ Certains enfin lui donnaient pour père le géant Pallas, qu'elle aurait tué parce qu'il avait voulu abuser d'elle.
Athéna n'en demeura pas moins l'enfant préférée de Zeus. Il avait pour elle une prédilection marquée ; il lui témoignait une indulgence extrême, qui suscitait la jalousie des autres dieux comme le fait âprement remarquer Arès dans l'Iliade.
De plus, cette naissance où elle n'était pas partie prenante, irrita au plus haut point Héra qui décida par représailles d'enfanter elle seule le monstre Typhon. Athéna se considérait comme la fille de Zeus seul. Ainsi, Eschyle, lui fait déclarer avec raison : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie.»
Métis |
Zeus |
ATHENA |
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