Héra était figurée sous les traits d'une femme jeune, dans la plénitude accomplie de ses formes, d'une beauté chaste et un peu sévère.
Son front est ordinairement couronné d'un diadème ou d'un ornement de forme cylindrique, le polos. Vêtue d'une longue tunique, ou chiton elle est, en outre, enveloppée d'un voile qui ajoute à la noblesse réservée pleine de pudeur de son maintien. Elle pour attributs un sceptre surmonté d'un coucou (par allusion aux circonstances de la rencontre avec Zeus) et une grenade, symbole de l'amour conjugal et de la fécondité. L'oiseau qui lui est consacré est le paon dont le plumage constellé rappelle les étoiles de la voûte céleste se tient près d'elle. Héra en tant que reine du ciel a été très
souvent représentée par les artistes grecs. A l'origine, ils lui donnèrent la simple forme d'un tronc d'arbre,
d'une colonne, puis d'un xoanon.
Ensuite, le type archaïque se constitua : une femme de grande
stature, aux traits rigides, à la chevelure ondulée,
coiffée du polos et vêtue d'une longue tunique.
Au V ième siècle, Phidias, Alcamène, Kolotès et Polyclète créèrent un nouveau type pour donner à la déesse une attitude pleine de noblesse.
C'est dans l'Heraion d'Argos au pied du mont Eudée, que se trouvait la fameuse statue d'Héra en or et ivoire sculptée par Polyclète. La déesse était représentée assise sur un trône, le front ceint d'un diadème sur lequel étaient figurées les Heures et les Charites ; dans sa main gauche elle tenait une grenade, et dans sa main droite un sceptre surmonté d'un coucou. Près d'elle se tenait Hébé.
D'une façon générale, le type figuré de Junon est le même que celui de la Héra grecque. (voir la fiche sur Junon)